Le «beau risque» des Québécois en bourse
Gros virage de la part des épargnants québécois. Depuis la grande crise financière de 2008, ils ont commencé à investir davantage dans les fonds communs de placement. Ce qui fut une excellente décision compte tenu du rendement anémique des placements cons
Au premier trimestre 2009, les épargnants québécois détenaient des fonds pour une valeur globale de 81,6 milliards de dollars. Cela représentait 14,9 % de l’actif total détenu à l’époque dans les fonds communs au Canada.
Dans son plus récent relevé sur les fonds communs de placement, l’institut de la statistique du Québec rapporte que les Québécois détiennent maintenant un actif de 197 milliards $ dans les fonds. Cela équivaut à 23,2 % de l’actif total (851 milliards $) du marché des fonds au Canada.
Entre le premier trimestre de 2009 et la fin du deuxième trimestre de 2016, l’actif des Québécois dans les fonds a ainsi augmenté de 141 %. Pendant cette même période, l’ensemble de l’actif canadien dans les fonds communs grimpait de 55,6 %.
Cela laisse présager que les Québécois ont effectué un solide rattrapage.
LES FONDS D’ACTIONS
C’est le 9 mars 2009 que tous les marchés boursiers de par le monde atteignaient leur creux lors de la gigantesque débandade boursière allant de 2008 jusqu’au début du premier trimestre de 2009.
Tous les grands indices (S&P 500, Dow Jones, NASDAQ, S&P/TSX de Toronto, CAC Paris, FTSE 100 Londres, Nikkei, DAX Allemagne, HSI Hong Kong, etc.) affichaient des baisses respectives de 50 % ou plus.
En décidant de miser de plus en plus sur les fonds communs, les épargnants se sont donné un bon levier de rendement.
Concrètement, selon les rendements d’indices compilés par la firme Aubin Actuaire Conseil, le baromètre de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, a rapporté un rendement annualisé total (avec dividendes) de 10,1 % au cours des huit dernières années.
Pour sa part, l’indice américain S&P 500 a cumulé un rendement annuel composé de 14,5 % depuis 2008. La conversion dudit rendement américain en dollars canadiens atteint les 15,8 % par année. Les grands indices asiatiques et européens ont progressé au rythme de 8,0 % par année.
LES FONDS D’OBLIGATIONS
Concernant la portion de l’actif investie dans les fonds d’obligations (qualifiés aussi de titres à revenus fixes), le rendement engrangé au cours des huit dernières années a été pas mal plus modeste que celui tiré de la Bourse.
L’indice représentant les obligations canadiennes, le «FTSE TMX Obligations Univers», a procuré un rendement annualisé de 4,7 % en huit ans. Celui des «Obligations à long terme» a été plus généreux avec un rendement annualisé de 7,1 %.
C’est moins que la Bourse, mais nettement mieux que les CPG à moins de 2 %.
Mais investir dans les fonds communs, ça exige de la tolérance aux risques!