Le Journal de Quebec

1995 : Toujours non!

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Jacques Parizeau

Plus discret au référendum de 1980, Jacques Parizeau fut au centre de celui de 1995, d’abord comme ministre des Finances, puis comme premier ministre. Sa déclaratio­n à la suite de la défaite du Oui a été dénoncée par ses adversaire­s comme par ses collègues ( voir texte), mais à sa mort, tous l’ont louangé comme l’un des plus grands bâtisseurs de l’histoire du Québec, un homme profondéme­nt attaché aux valeurs québécoise­s.

• Né à Montréal en 1930

• Il participe à la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec et à la Société générale de financemen­t

• Se joint au Parti québécois en 1969, est élu en 1976 et devient ministre des Finances

• Démissionn­e en 1984 et revient comme chef du PQ en 1988

• Devient premier ministre du Québec en 1994 et démissionn­e au lendemain de la défaite du Oui.

• Décède le 1 er juin 2015

Jean Chrétien

Jean Chrétien s’est activement engagé dans les référendum­s de 1980 et 1995, et dans toutes les batailles constituti­onnelles qui ont déchiré le Québec dans les années 1980 et 1990.

• Né à Shawinigan en 1934

• Élu pour la première fois en 1963

• Nommé ministre de la Justice et ministre responsabl­e des Négociatio­ns constituti­onnelles en 1980

• Démissionn­e en 1986 pour exercer le droit

• Retour à la politique en 1990 comme chef du Parti libéral du Canada

• Premier ministre du Canada de 1993 à 2003

• Farouche défenseur de l’unité canadienne, il avait affirmé, après le référendum de 1995, qu’il n’aurait jamais accepté une victoire du Oui par une faible marge. Il prétextait qu’on ne peut détruire un pays à la suite d’une victoire remportée par quelques milliers de voix.

• À la suite du second référendum, il fit adopter la loi sur la clarté, qui stipule que le gouverneme­nt du Québec doit « poser une question claire » et obtenir « une majorité claire » pour faire sécession. Aucun de ces concepts n’est précisé. L’ensemble des partis politiques du Québec accusa le gouverneme­nt fédéral d’ingérence dans les affaires du Québec avec cette loi.

Lucien Bouchard

En mai 1990, en pleines négociatio­ns sur l’accord du lac Meech, le ministre fédéral Lucien Bouchard cause une vive commotion au sein du gouverment conservate­ur de son ami Brian Mulroney. Il fait parvenir aux militants péquistes d’alma un télégramme pour souligner le dixième anniversai­re du référendum de 1980, dans lequel il souligne : « … la fierté, la franchise et la générosité du OUI que nous avons alors défendues autour de René Lévesque et de son équipe ». Il démissionn­e quelques jours plus tard de son poste.

• Né à Saint-coeur-de-marie, à Alma, en 1938

• avec Fonde desle Bloc collègues québécois conservate­urs et libéraux déçus par l’échec de Meech et en devient le premier chef en 1991

• Le Bloc remporte 54 des 75 circonscri­ptions fédérales du Québec en 1993

• Amputé d’une jambe après avoir été infecté par la bactérie mangeuse de chair à la fin de 1994

• À la suite de la démission de Jacques Parizeau en 1995, il devient chef du Parti québécois et premier ministre du Québec.

• Il se retire de la politique le 8 mars 2001 et retourne à la pratique du droit *Sources Journal de Québec, Gouverneme­nts du Québec et du Canada

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1980 Le moins que l’on puisse dire, c’est que les voisins étaient très divisés sur la question du référendum en 1980. Le soir de la défaite de 1980, visiblemen­t déçu, René Lévesque prit quelques instants avant de s’adresser à la foule.
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En 1995, le Non l’emporta par la peau des dents. PHOTO LES ARCHIVES, RENÉ BAILLARGEO­N
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