Le Journal de Quebec

1982 Le roi adulé et détesté de la radio

À Québec, de nombreux animateurs se sont succédé dans les différente­s stations radiophoni­ques au fil des ans, mais aucun n’est demeuré aussi longtemps au sommet que le « roi » Arthur, qui a fait la pluie et le beau temps sur les ondes de CHRC dans les ann

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En 1982, André Arthur rejoignait audelà de 100 000 auditeurs à son émission du matin, entre 7 h 30 et 9 h, soit cinq fois plus que son concurrent principal. Le total des fidèles de la station AM était plus élevé que celui de l’ensemble des autres stations qui diffusaien­t dans la région. La direction de CHRC ne cachait pas que près de la moitié de ses revenus publicitai­res (48 %) provenait de la vente d’annonces diffusées lorsque l’animateur vedette était au micro. Reconnu pour ses opinions bien tranchées et ses propos souvent désobligea­nts, M. Arthur faisait face en 1982, à des poursuites judiciaire­s totalisant plus de six millions de dollars. Malgré deux poursuites au criminel pour outrage au tribunal et neuf au civil pour dommages et intérêts, il n’hésitait jamais à commenter ces procédures : « Ça ne m’empêche pas de dormir », déclarait-il invariable­ment en entrevue. Détrôné par le zoo Il conserva sa popularité en tant qu’animateur très longtemps, malgré un passage de CHRC à CJRP. Toutefois, au milieu des années 1980, un autre phénomène fit son apparition sur la bande FM cette fois. Le FM 93 proposait à ses auditeurs une émission qui n’avait rien à voir avec la radio plus traditionn­elle, faite de lignes ouvertes, d’actualités et de musique populaire, ce qu’offrait la bande AM et dont André Arthur était le principal fer de lance, quelle que soit la station où il évoluait. Une équipe de jeunes, avec Gilles Parent comme chef de file, se lançait à l’assaut des cotes d’écoute du matin. Ils proposaien­t de la musique plus rock, des bulletins de nouvelles réduits et surtout, des numéros d’imitations, de parodies et de pastiches tous plus drôles les uns que les autres, souvent collés sur l’actualité. En 1987, le FM 93 atteignait des sommetsjam­ais vu avec jusqu’alors576 000 et auditeurs,inégalé par du la suite. L’équipe du Zoo devait par la suite déménager à Radio Énergie (CHIK FM) et y maintenir de très fortes cotes d’écoute jusqu’à la fin des années 1990.

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