Fusillade au Parlement
Le matin du 8 mai 1984, c’était la consternation dans toute la province lorsque le caporal Denis Lortie s’est pointé au parlement de Québec lourdement armé, dans le but de « … détruire le PQ ». Dès son arrivée sur les lieux, vêtu de ses habits militaires, il ouvrit le feu à la mitraillette et au pistolet pour se frayer un chemin jusqu’au Salon bleu. Son but était de « … tuer tous les péquistes députés» qu’ilet ministres rencontrerait. Heureusement ce jourlà, l’assemblée nationale ne siégeait pas et une commission parlementaire devait se tenir un peu plus tard après l’arrivée du forcené. Lortie tua trois personnes et en blessa 13 autres avant de se réfugier au Salon bleu. Le sergent d’armes de l’assemblée nationale, René Jalbert, réussit à calmer le caporal, qui se rendit ensuite sans faire plus de victimes.
SEUL
Québec fit les manchettes à travers le monde, mais pas pour les bonnes raisons. Les réseaux américains et la BBC de Londres dépêchèrent des équipes de reportage, tout comme les médias à travers le pays. Un coup d’état fut évoqué à plusieurs reprises dans les bulletins de nouvelles et il fallut attendre de longues heures avant de conclured’un individuà l’interventionqui avait agi seul. Quant à Lortie, au terme de deux procès, il fut condamné en 1987 à la prison à perpétuité avec admissibilité à une libération conditionnelle au bout de 10 ans. En 1995, il était libéré sous conditions en raison du temps passé en prison durant les procès. En 2004, vingt ans après la fusillade, Le Journal avait retracé Lortie dans la région d’ottawa. Travailleur de la construction, il vivait dans un bungalow avec piscine creusée, en compagnie d’un chat et d’un chien. Il disait penser tous les jours à la tragédie : « Ça va me suivre tout le reste de ma vie », avait-il reconnu. En 2007, il était libéré sans condition.