Déclaré délinquant dangereux à 67 ans
Après toute une vie passée à l’ombre, il doit maintenant purger une peine pour une période indéterminée
Un homme tristement célèbre pour avoir abattu un policier montréalais, en 1987, et qui a une longue feuille de route judiciaire, a été déclaré, hier, délinquant dangereux.
En novembre 2012, Pierre Ouellet, 67 ans, a commis coup sur coup deux vols qualifiés dans deux épiceries de la ville de Québec.
Le premier, survenu au IGA du boulevard Wilfrid-hamel, lui a permis de mettre la main sur 595 $ alors que le deuxième, effectué au Metro du boulevard Charest Ouest, lui a rapporté la modique somme de 140 $.
Alors en cavale de la maison de transition Essor, située sur la rue Lajeunesse à Montréal, l’homme avait été épinglé par les policiers trois jours après ses crimes. Il a été ramené en détention puisqu’il était sous la direction de la Commission des libérations conditionnelles du Canada à la suite du meurtre, survenu dans les années 80, et pour lequel Ouellet purgeait une peine à vie.
DÉLINQUANT DANGEREUX
Au début de l’année 2016, le ministère public, par la voie de son procureur, Me Maxime Dion, avait présenté une requête pour que l’accusé soit déclaré dé- linquant dangereux. Hier, c’est de façon commune que Me Dion et l’avocat de la défense, Me Jean Desjardins, ont exposé à la juge Chantale Pelletier cette demande qui a été acceptée par le tribunal.
Cela veut donc dire que Pierre Ouellet purgera, à compter d’aujourd’hui, une peine pour une période indéterminée.
«L’ensemble des faits, la vie antérieure de monsieur, le type et le nombre de dossiers pour lesquels il a déjà été condamné ainsi que les sentences qu’il a reçues font que mon client considère que le ministère public se déchargerait de son fardeau et c’est pourquoi nous présentons cette demande de façon commune», a souligné l’avocat de la défense à la présidente du tribunal.
SÉQUELLES
Le poursuivant a, pour sa part, souligné à la cour que les vols qualifiés commis en 2012 n’avaient peut-être pas laissé de séquelles physiques aux victimes, mais que les séquelles psychologiques, elles, étaient encore présentes aujourd’hui.
«La première victime a toujours des craintes lorsqu’elle répond à la porte ou encore lorsqu’elle doit fermer seule le commerce où elle travaille. La deuxième a dû arrêter de travailler pendant six mois, elle vit beaucoup d’anxiété et doit consulter un psychologue», a précisé Me Dion.