« C'était la panique »
LONDRES | (AFP) Mary Creagh, députée britannique travailliste, se rendait au palais de Westminster à Londres hier quand un mur de gardes armés et de passants s'est dressé devant elle. «Faites demi-tour! faites demi-tour! il y a une fusillade».
«C'était la panique», a-t-elle raconté, relatant l'affolement des passants et le déploiement policier qui a suivi l'attentat.
«J'ai entendu des coups de feu (...), et j'ai commencé à réaliser qu'il s'agissait de quelque chose de grave», a affirmé Richard Jones, gérant d'un bar situé à proximité du parlement.
«Beaucoup de gens criaient et la police est arrivée de partout, puis les véhicules de secours et c'est après ça que j'ai moi-même été évacué», a-t-il ajouté.
«Nous étions en train de prendre des photos de Big Ben lorsque tout le monde s'est mis à courir, nous avons vu un homme d'une quarantaine d'années portant un couteau d'environ vingt centimètres. Ensuite on a entendu trois coups de feu. Nous avons traversé la rue et on a vu l'homme en sang par terre», a raconté Jayne Wilkinson.
ELLE SAUTE DANS LA TAMISE
Sur le pont au moment de l'attaque, une femme a sauté dans la Tamise pour échapper au véhicule de l'assaillant, avant d'être repêchée grièvement blessée. Jack Hutchinson, jeune touriste venu de Boston, était sur le London Eye, la grande roue surplombant le pont de Wesminster, au moment de l'attaque. «J'ai vu trois corps au sol, et beaucoup de policiers. C'était terrifiant, je ne savais pas ce qu'il se passait, j'ai d'abord pensé à une attaque à la bombe», a expliqué l'adolescent de 16 ans, après être resté coincé trois heures dans une nacelle de la roue.