PORTRAIT D’UN ATHLÈTE JÉRÉMY TREMBLAY EN ROUTE VERS TOKYO
L’an dernier, Jérémy a terminé au cinquième rang lors de la finale de l’épreuve du 400 m QNI aux essais olympiques canadiens. Preuve de sa grande détermination, il a du coup battu le record provincial grâce à un chrono de 4 min 23 sec 58/100 et récolté la 8e position nationale à l’épreuve du 200 m QNI. Caroline Généreux Collaboration spéciale Quand as-tu commencé à t’intéresser à la natation? J’ai eu mon premier contact avec la natation compétitive il y a environ 16 ans. À cette époque, j’attendais l’arrivée de ma grande cousine près du podium lors de la fameuse Traversée internationale du lac St-jean. Sans le savoir, je crois que cela a lentement forgé mon esprit sportif et développé mon intérêt pour ce sport. Je dois avouer que je partais de loin puisque lorsque j’étais petit, j’avais vraiment peur de l’eau! Qu’as-tu appris en pratiquant assidûment ton sport? J’ai appris à développer une certaine discipline et un bon sens de l’organisation. Avec plus de neuf entraînements en piscine par semaine, sans compter les entraînements à sec, je dois maximiser mes moindres déplacements. Le fait d’être organisé me permet également de bien gérer ma charge de travail à l’école. Quelles sont les aptitudes requises pour pratiquer la natation? Pour pouvoir atteindre les plus hauts sommets, il faut avoir une éthique de travail irréprochable. Il faut également être en mesure de savoir gérer son stress. Un bon nageur possède aussi une excellente coordination, de la flexibilité, une bonne masse musculaire, mais surtout, du coeur! Qui sont tes sources d’inspiration? Michael Phelps est sans contredit ma plus grande source d’inspiration, de par sa façon de se préparer avant les grandes compétitions. Mon père est également une grande source d’inspiration dans ma vie. Il est très motivant de le voir s’entraîner autant que mon frère et moi dans le but de compléter un Ironman. Quels conseils donnerais-tu à un jeune désirant pratiquer la natation à un haut niveau? Le premier conseil que je lui donnerais serait de trouver un sport qui le passionne. Au Québec, nous sommes choyés puisque nous pouvons pratiquer autant de sports d’été que d’hiver. Il y a même certains sports qui sont praticables à l’année! Pourquoi as-tu choisi d’étudier en génie électrique? Mes aptitudes en mathématiques et en sciences m’ont naturellement dirigé vers l’ingénierie. Le domaine de l’énergie renouvelable me fascine et représente un pôle de développement pour le Québec. As-tu toujours voulu étudier dans ce domaine? Comme tout le monde, j’ai déjà pensé sauver le monde en me dirigeant vers le domaine de la médecine (ou de la médecine vétérinaire), mais plus j’avançais dans mon cheminement, plus le génie m’interpellait. Quels sont tes trucs pour arriver à concilier le sport et les études? En fait, il n’y a pas vraiment de secret. Quiconque a de grandes aspirations au niveau sportif doit immanquablement faire preuve d’une discipline de fer et d’une grande autonomie. Une des choses qui facilitent mon cheminement d’athlète est de côtoyer des gens partageant les mêmes valeurs que moi en termes de réussite sportive et scolaire. Cela me pousse à me dépasser chaque jour. Quelle est ta matière préférée? Je n’ai pas de matière favorite en particulier. Par contre, j’aime bien les cours de mathématiques. Même si ce n’est pas la matière la plus concrète de mon programme, je sais que les maths me seront utiles un jour. Quelle est l’importance des études dans ta vie? Le sport m’a appris à développer le savoir être alors que les études, elles, m’apprennent à changer les choses pour le futur! Elles me fournissent le bagage nécessaire afin de me permettre d’atteindre mes objectifs de vie, de me réaliser pleinement tout en repoussant mes limites.