Les secrets du succès de Danault
«Moi, ce n’est pas compliqué, je suis le centre, je remets la rondelle aux ailiers et je fonce au filet. Je dois leur donner le plus d’espace possible.»
C’est en expliquant le plus simplement du monde comment il parvient à s’adapter à n’importe quels ailiers que Phillip Danault a le mieux illustré pourquoi le courant ne passe pas sur la patinoire entre Alex Galchenyuk et Max Pacioretty.
Difficile de faire la paire lorsque les deux joueurs adorent décocher des tirs au filet, mais qu’aucun ne va la chercher.
Reconnaissant que c’est une possibilité, Danault n’a pas voulu trop s’étendre sur le sujet.
«Tout le monde accepte son rôle. Tout le monde comprend ce que Claude (Julien) fait. On joue tous pour gagner et pour se faire une place dans les séries éliminatoires», a-t-il soutenu.
APPRENDRE DU MAÎTRE
Le succès dans les mises en jeu n’est pas l’unique qualité que doit détenir un joueur de centre, mais puisque cette sphère du jeu a une incidence directe sur le temps de possession de rondelle, elle est d’une importance capitale.
Bien qu’il ne soit qu’à sa deuxième saison complète dans la LNH, Danault est déjà passé maître en la matière. Cet hiver, il a remporté 468 de ses 906 mises en jeu (51,7 %).
Le Victoriavillois soutient que ses succès sont directement attribuables aux leçons qu’il a apprises de Yanic Perreault. Depuis cinq ans, Perreault occupe un poste d’entraîneur du développement des joueurs avec les Blackhawks. Sa spécialité: enseigner ce qui a fait sa force durant ses 14 saisons dans le circuit Bettman.
Deux fois seulement, celui qui a entre autres porté les couleurs des Kings, des Maple Leafs et du Canadien a connu un pourcentage d’efficacité inférieur à 61 % (57,4 % et 55,3 %) dans le cercle des mises en jeu.
«J’ai beaucoup appris de lui. Quand j’étais dans la Ligue américaine, il a été vraiment excellent pour moi», a mentionné Danault.
UNE IDOLE CHEZ L’ENNEMI
Le modèle qui l’inspire parmi les joueurs actifs n’est pas piqué des vers non plus.
Danault a affirmé avoir beaucoup d’admiration pour Patrice Bergeron.
«C’est une de mes idoles. C’est un grand joueur. Il est excellent autant défensivement qu’offensivement. C’est un gars qui bataille à chaque présence. Il veut toujours s’améliorer, a louangé l’athlète de 23 ans. J’ai l’occasion de m’entraîner avec lui l’été. J’ai la chance de prendre quelques mises en jeu avec lui.»
«Mais il joue pour les Bruins, alors je ne l’aime pas», a-t-il ajouté, sourire en coin.