Le « Tinder pour ados » défend son application
De nouvelles mesures de sécurité ont été installées
De nouvelles mesures de sécurité récemment mises en place sur l’application Yellow, réputée pour être le Tinder des 13 à 18 ans, permettront de bloquer les utilisateurs qui font des demandes de photos nues auprès d’adolescents, assurent ses développeurs.
Le Journal rapportait cette semaine que le partage de sextos entre jeunes est devenu un véritable fléau selon plusieurs intervenants interrogés, alors que des échanges de photos nues se déroulent à la suite de rencontres faites sur la nouvelle application Yellow.
Cette application a été développée en France par une petite équipe d’environ cinq personnes il y a un an et demi. Même si Yellow fonctionne de la même façon que Tinder, une populaire application qui permet de faire des rencontres entre adultes, le responsable du marketing assure que l’intention au départ n’était pas de créer un «Tinder pour ados».
« PAS UN RÉSEAU DE DATING »
«Ce n’est pas du tout un réseau de dating, a affirmé Marc-antoine Durand lors d’un entretien avec Le Journal. Il y a un réel besoin, parmi les jeunes, pour découvrir de nouvelles personnes» avec qui ils peuvent devenir amis, affirme-t-il, soulignant que plusieurs jeunes recherchent à la fois des filles et des garçons.
Mais des utilisateurs profitent de ce nouveau réseau social pour draguer et même obtenir des «sextos», ont raconté au Journal plusieurs adolescents au cours des dernières semaines. Plusieurs demandes de photos nues se font via l’application Yellow, qui permet de lier les comptes déjà existants sur Instagram et Snapchat, sur lesquels s’échangent ensuite les photos.
Or, depuis une semaine, un nouvel algorithme permet de détecter les demandes de photos nues et de bloquer par la suite ceux qui les réclament.
GUIDE POUR LES PARENTS
Yellow travaille aussi à créer un guide pour les parents et prévoit envoyer davantage de messages à ses membres pour les éduquer sur les façons d’utiliser l’application de façon sécuritaire.
«Notre but est de protéger les utilisateurs», affirme M. Durand. Il est aussi possible depuis quelques mois de signaler des photos qui contiennent de la nudité ou les faux profils, souligne-t-il.