Nouvelles arrestations liées à l’attentat à Londres
Les autorités britanniques invitent les gens qui connaissent le suspect à se manifester pour aider l’enquête
LONDRES | Quatre personnes étaient hier soir toujours en garde à vue en lien avec l’attentat revendiqué par le groupe État islamique qui a fait quatre morts mercredi à Londres, la police cherchant à établir les motivations de l’auteur.
Tué par la police dans la cour du Parlement de Westminster et identifié comme Khalid Masood, l’auteur de l’attaque la plus meurtrière au Royaume-uni depuis douze ans est un Britannique également connu sous les noms de Adrian Elms et Adrian Russell Ajao.
L’image en gros plan de son visage a été diffusée hier après-midi, accompagnée d’un appel invitant ceux qui le connaissaient à se rapprocher de la police. La police a au total arrêté 11 personnes âgées de 21 et 58 ans.
MOTIVATIONS DU TUEUR
La police britannique a procédé hier matin, à Westminster, à trois nouvelles arrestations liées à l’attentat.
Hier soir, elle a annoncé que quatre d’entre elles étaient maintenues en garde à vue tandis que six – deux femmes et quatre hommes – avaient été remises en liberté et une septième, une femme, a été libérée sous caution. Toutes avaient été «arrêtées, car soupçonnées de préparer des actes terroristes», selon la police.
L’enquête se concentre sur les motivations du tueur et la préparation de l’attentat qui a également fait une cinquantaine de blessés, dont deux dans un état critique et un autre entre la vie et la mort.
«Nous cherchons à déterminer s’il a agi seul inspiré par la propagande terroriste ou s’il a été commandité et aidé», a souligné Mark Rowley.
Marié à une musulmane en 2004 et converti à l’islam, selon les médias britanniques, il aurait ensuite travaillé en Arabie saoudite, avant de revenir au Royaume-uni en 2009.
Il vivait depuis peu dans les West Midlands et ne faisait l’objet d’aucune enquête. «Nous n’avons aucun élément indiquant que l’attaque aurait pu être stoppée en amont», a déclaré Dominic Grieve, président de la commission parlementaire sur le renseignement et la sécurité.
« UN MIRACLE »
Le député a ajouté qu’une douzaine de tentatives d’attentat avaient été déjouées ces 18 derniers mois au Royaume-uni et que c’était «un miracle» qu’une attaque n’ait pas eu lieu plus tôt.
Khalid Masood a grandi à Rye, dans le Kent. Il habitait jusqu’en juin à Birmingham avec femme et enfants, selon des témoins qui ont décrit un homme «très religieux».
Il avait été condamné à plusieurs reprises pour agressions, possession d’armes et trouble à l’ordre public entre 1983 et 2003, a indiqué Scotland Yard.