1989 Moïse, le gourou sadique
En octobre 1989, Roch « Moïse » Thériault était condamné à 12 ans de pénitencier, en Ontario, pour avoir commis des voies de fait graves sur la personne de Gabrielle Lavallée, l’une des femmes de sa secte. Il l’avait entre autres amputée d’un bras à l’aid
Le gourou s’était fait connaître une dizaine d’années plus tôt, en Gaspésie, en créant une commune sur une montagne retirée (le mont de l’éternel) à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Gaspé. Il y vivait pratiquement en autarcie avec une dizaine de femmes, une demi-douzaine d’hommes et quelques enfants. En 1979, à la suite de reportages du Journal et de plaintes de parents dont les enfants habitaient la commune, contre leur volonté selon eux, la Sûreté du Québec investissait les lieux et forçait le groupe à se disloquer.
EN ONTARIO
En 1983, constatant qu’il ne pouvait vivre selon ses préceptes au Québec, « Moïse » et quelques-uns de ses disciples déménagèrent leurs pénates sur une terre à Burnt River, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Peterborough en Ontario. « Moïse » se livra à de nombreuses exactions sur les membres de sa secte. Violence sur les enfants (il causa la mort de l’un d’eux en pratiquant une circoncision), extraction de dents à froid, émasculation, etc. Finalement, c’est à la suite de l’amputation du bras de Gabrielle Lavallée qu’il fut dénoncé à la police ontarienne et condamné à la prison en 1989. De nouveau libre à la suite d’une décision de la Commission des libérations conditionnelles, il retourna auprès de son groupe. Cette fois, il fut accusé de meurtre sur la personne de Solange Boilard, après avoir tenté de lui enlever une partie de l’intestin parce qu’elle se plaignait de maux de ventre. Elle mourut après une journée d’agonie.
NOUVEAU-BRUNSWICK
affaire, condamnéprisonde À l’ontariola à suite survenue perpétuitéde à et une cette transféréen peinepar 1993, nouvellela au de Couril fut pénitencierde Moncton, de au Dorchester, Nouveau- près Brunswick. Trois de ses compagnes continuèrent fidèlement de le visiter. Roch Thériault serait le père d’une trentaine d’enfants qui lui ont tous été enlevés au fil des ans par les organismes oeuvrant à la protection de l’enfance. La Commission des libérations conditionnelles rejeta par la suite ses demandes de libération, en partie sur la foi de témoignages d’anciennes victimes de ses sévices, principalement Gabrielle Lavallée. Le Journal accompagna d’ailleurs celle-ci en 2002, lorsqu’elle s’opposa à la remise en liberté de son ancien gourou devant la Commission. En février 2011, l’homme de 63 ans fut retrouvé mort dans sa cellule, assassiné par un codétenu.