Allyson se trouve un médecin
La fondatrice d’une clinique privée l’a contactée après la publication de son histoire
L’histoire d’allyson Murphy, abandonnée par son médecin de famille après deux cancers, a fait réagir à un tel point qu’un médecin propriétaire d’une clinique privée a accepté de s’occuper bénévolement du dossier de la jeune femme de Québec.
La Dre Anne Leclerc, fondatrice de la clinique Médicina, a contacté Allyson la journée même de la publication du reportage du Journal dénonçant la situation dans laquelle la jeune femme se trouvait depuis plus d’un an. Un soulagement qui n’a pas de prix pour la famille Murphy.
«Je suis tellement contente! Je vais mieux dormir c’est sûr, confiait Allyson après avoir appris la bonne nouvelle. C’est vraiment un soulagement pour moi et mes parents parce que c’est une situation qui nous causait beaucoup de stress.»
LE PQ ACCUSE BARRETTE
L’histoire d’allyson a fait bondir la critique en santé du Parti Québécois, Diane Lamarre, qui met la faute sur le projet de loi 20, adopté en novembre 2015 par le ministre Gaétan Barrette. La loi devait faciliter l’accès à un médecin par une augmentation du nombre de patients par tête, un échec selon la députée de Taillon.
«La loi 20 crée un “désincitatif” à prendre des cas plus complexes à cause du taux d’assiduité qui est imposé», dénonce Mme Lamarre en parlant des sanctions pouvant réduire la rémunération des médecins.
«On voit énormément de patients sur le guichet d’accès, stationnés là, à signaler leur besoin d’avoir un médecin de famille. C’est très problématique parce qu’on veut que les gens les plus malades soient pris en charge en priorité», insiste la porte-parole du PQ en matière de santé.
PRUDENCE AVEC LE PRIVÉ
Si elle se réjouit de voir Allyson Murphy être prise en charge par un médecin, Diane Lamarre rappelle que le privé ne représente toutefois pas une solution universelle.
«Ça nous montre que ce n’est pas une garantie pour la collectivité. On veut que le système soit accessible à tous sans devoir passer par les journaux ou un médecin plus généreux. Ce sont des dérives qu’on doit éviter.»