Cabana La saison se poursuit, mais….
Même si la nature offre présentement des conditions de sentiers idéales dans plusieurs régions du Québec, il faut s’attendre à ce que l’entretien du réseau commence à diminuer un peu partout. La raison est simple, les clubs commencent à être à court de budget.
«Le problème c’est que chaque saison, les dépenses d’opération augmentent sans que les revenus ne suivent vraiment la parade, commente Mario Gagnon, représentant de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec pour la région PortneufQuébec-charlevoix. Il faut absolument trouver un ou des moyens pour augmenter les revenus des clubs sinon on s’en va vers un problème majeur. Des saisons comme celle que nous vivons entraînent nécessairement des dépassements de coûts importants que plusieurs clubs ne peuvent affronter. Alors, même si plusieurs ont toujours de très bonnes conditions de sentiers, ils ne peuvent tout simplement pas les entretenir.»
Il est certain que nous vivons un hiver exceptionnel pour les motoneigistes. Cela a eu un effet direct sur le nombre de membres des différents clubs, qui est en hausse de façon assez importante. Malgré tout, Gagnon croit toujours que les clubs ont besoin d’aide.
«Oui, ils ont eu des revenus supplémentaires, mais jamais à la hauteur des sommes dont ils ont besoin pour offrir aux motoneigistes les meilleurs sentiers possible.»
PENSER AUX SOLUTIONS
Le monde de la motoneige est arrivé à la croisée des chemins au Québec. Si tous les intervenants qui béné- ficient des retombées de plus de 3,7 milliards de dollars à la grandeur du Québec veulent continuer d’en profiter, ils vont devoir s’impliquer.
Le gouvernement pourrait donner un coup de main important aux clubs, notamment en ce qui a trait aux taxes reliées à l’achat de diesel pour les surfaceuses.
«Pour les véhicules qui ne circulent pas sur les routes, le coût du diesel n’est pas le même, explique Gagnon. Si on appliquait ce principe pour les surfaceuses, qui ne roulent pas sur les routes, mais les traversent seulement pour les besoins de l’entretien des sentiers, nous pourrions faire des économies de près de 25 % sur cette portion budgétaire. Pour un club qui dépense 45 000 $ avant taxes pour le fuel, cela représente une économie de près de 12 000 $.»
Ce n’est là qu’un exemple de ce qui pourrait être fait. Dans plusieurs régions, bien des commerces ne survivraient pas l’hiver sans l’apport de l’industrie de la motoneige.
PROFITEZ-EN
Il y a une bien mince consolation pour les mordus qui voudraient en profiter jusqu’à la fin. En cette période de l’année, plusieurs motoneigistes ont épuisé le budget qu’ils avaient prévu pour pratiquer leur activité. Ils sont passés à autre chose. Cela a eu pour effet de réduire la circulation dans les sentiers. Les conditions de sentiers demeurent donc meilleures plus longtemps.
Avec l’accumulation très importante de neige dans certaines régions, il faudra au moins deux semaines de temps doux pour que la saison soit officiellement terminée. Certains vont certainement rouler jusqu’à la miavril.