Le Journal de Quebec

La 4e victime pense sans cesse aux défunts

Le survivant de l’accident mortel de Beaupré se Confie

- Nicolas Saillant l NSAILLANTJ­DQ

Jurant Avoir été sauvé par son véhicule, l’homme qui A survécu Au terrible Accident où trois femmes d’une même famille ont péri lundi À Beaupré Affirme ne pas «Arrêter de penser À eux» depuis l’accident.

Toujours à la maison pour récupérer physiqueme­nt et psychologi­quement de l’accident survenu à seulement une minute de chez lui, la quatrième victime de la tragédie se dit chanceuse d’être en vie. «Achetez-vous une Ford», a lancé sans détour celui qui avait une Fusion 2017.

«C’est un miraculé», a répliqué sa conjointe. Le couple qui a accepté de s’entretenir avec Le Journal ne voulait pas être identifié, notamment par respect pour les défunts. Lundi soir, le conducteur miraculé discutait au téléphone mains libres avec sa conjointe lorsqu’il a été happé de plein fouet.

Sa conjointe a juste entendu quelques cris avant que la ligne ne se ferme. «J’ai commencé à paniquer, j’ai senti qu’il s’était passé quelque chose puisqu’il n’arrivait pas. J’ai mis mes bottes et mon manteau et je suis partie en fou.»

Pendant ce temps, son conjoint réus- sissait à sortir de son véhicule par luimême. «Tout l’habitacle était un coussin gonflable, ça sentait le gaz et les oreilles me sillaient. J’ai voulu sortir par ma porte, mais l’auto était appuyée dessus. Je me suis détaché, j’ai vu que mes jambes bougeaient et je suis sorti par la porte passager», raconte l’homme.

FLASH-BACK

Transporté­e à l’hôpital, la quatrième victime avait seulement des plaies aux hanches et à la poitrine en raison de la ceinture de sécurité. Il a obtenu son congé quelques heures plus tard.

Reste que le conducteur a des flashback de l’accident et est profondéme­nt affecté par le drame. «Il ne faut pas que j’aille là», dit-il en pensant aux proches des victimes. On n’a pas arrêté de penser à eux».

« PAS DE SA FAUTE »

Sa conjointe ajoute qu’ils se sont retrouvés au même hôpital que la famille des défunts. «Ce qui nous a touchés, c’est de voir ces gens-là à l’hôpital, la parenté. Savoir qu’il y avait des enfants dans l’auto, on a été touchés par ça […] Ça aurait pu être notre fille», relate-t-elle.

L’automobili­ste miraculé refuse de faire quelque conclusion que ce soit. «Ce n’est pas de sa faute, lance-t-il en parlant de la jeune conductric­e, elle n’est pas responsabl­e.»

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Une croix a été plantée à l’endroit où l’accident a eu lieu lundi. On y a inscrit le nom des trois femmes qui ont perdu la vie.
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