Le Journal de Quebec

Un nouvel insecte ravageur

- <NÉANT> HUGO DUCHAINE

Après la tordeuse des bourgeons de l’épinette et l’agrile du frêne, un autre insecte ravageur menace les forêts du Québec: l’arpenteuse de la pruche.

La vorace chenille inquiète les chercheurs du Service canadien des forêts qui remarquent de plus en plus d’épidémies ces dernières années, et surtout, à des endroits où ils ne l’avaient jamais vue auparavant, en raison de la hausse de la températur­e.

Surtout présent dans les Maritimes, cet insecte ne survit pas si le mercure tombe sous les -37 °C, mais de tels froids n’ont pas été observés depuis deux ans, souligne le chercheur Christian Hébert.

PIRE QUE LA TORDEUSE

Alors que tous les yeux sont tournés vers la tordeuse des bourgeons de l’épinette, l’impact d’une épidémie de l’arpenteuse de la pruche pourrait être encore pire dit M. Hébert.

Mardi dernier, le ministre des Finances du Québec a d’ailleurs annoncé 10 M$ pour gérer les conséquenc­es de l’épidémie de la tordeuse.

«Nous avons observé bon nombre d’arbres attaqués par l’arpenteuse qui sont morts la même année, alors que c’est quatre ou cinq ans pour la tordeuse», indique Christian Hébert.

DESTRUCTEU­R

Selon lui, l’insecte, qui se nourrit autant de conifères que de feuillus, a «un potentiel destructeu­r très grand», surtout qu’il laisse peu de temps pour réagir.

Déjà, des épidémies ont été observées sur la CôteNord et dans la réserve faunique des Laurentide­s, entre Québec et Saguenay.

«L’insecte est présent partout, mais pas en forte quantité. Sans des hivers froids cependant, il a fort à parier que les population­s vont augmenter», poursuit M. Hébert.

L’arpenteuse de la pruche peut être éliminée par le même insecticid­e utilisé contre la tordeuse, dit-il, mais encore faut-il surveiller les forêts pour sa proliférat­ion.

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