Des « miettes » pour les services de garde
L’augmentation n’est que de 0,2 % en 2017-2018
Même si Québec reconnaît l’importance de l’intervention dès la petite enfance pour améliorer la réussite scolaire, le financement des services de garde n’augmentera que de 0,2 % l’an prochain, ce qui fait craindre de nouvelles compressions dans le réseau.
«C’est un abandon des services éducatifs à la petite enfance, c’est vraiment grave. Il y a une incohérence dans le discours, les bottines ne suivent pas les babines», a lancé Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Dans les documents budgétaires déposés mardi, on peut lire qu’il est important «d’intervenir tôt» dès la petite enfance pour améliorer la réussite scolaire.
De son côté, l’association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) craint de devoir faire encore une fois des compressions dans le ré- seau l’an prochain puisque la hausse de 0,2% ne permettra pas de couvrir les coûts de système, comme les augmentations salariales et la hausse des coûts d’électricité.
Le ministre de la Famille, Sébastien Proulx, affirme au contraire que ces sommes sont «adéquates pour soutenir et consolider» le réseau des services de garde. Il promet «des sommes supplémentaires selon ce qu’on sera capable de dégager dans l’administration du ministère», a-t-il précisé lors du dépôt du budget mardi.
52 $ PAR ENFANT
L’AQCPE se désole par ailleurs de constater que seulement 2% des sommes consacrées à la réussite éducative dans le dernier budget sont dirigées vers les services à la petite enfance.
Québec investira l’an prochain 12 millions $ pour «soutenir la qualité de l’intervention éducative» dans les services de garde subventionnés, fréquentés par 231538 tout-petits, ce qui représente 52$ par enfant.