Neuf mois de prison pour une ancienne commis-comptable
Pour avoir fraudé trois CPE à hauteur de 111 400 $, une femme de la Beauce a écopé d’une sentence de neuf mois d’emprisonnement.
Les réactions étaient mitigées, hier, au sortir de la salle lorsque Marie-claude Proulx, 41 ans, a été condamnée par le juge Christian Boulet. Si certains représentants des CPE floués étaient «satisfaits», d’autres trouvaient que la peine n’était pas assez lourde comparativement aux pertes encourues.
Une dame travaillant au CPE De La Chenille au Papillon a même rappelé qu’en raison de cette fraude, leur projet d’agrandissement avait dû être mis «en veilleuse» et qu’elle ne savait pas quand le projet pourrait être mis en branle de nouveau.
Dans son jugement, le président du tribunal a rappelé que l’accusée avait «manipulé à au moins deux cents reprises» les données lui permettant de se faire des virements à même les comptes des CPE.
«La fraude représentait pour elle un moyen d’apaiser ses tensions monétaires et elle croyait préférable de frauder plutôt que de demander de l’aide», a rappelé le juge Boulet pendant que dans la salle, Proulx, les cheveux en bataille, regardait droit devant elle.
CONSÉQUENCES
Il a également mentionné que la dame «avait des regrets et du repentir», mais que le rapport présentenciel avait révélé que «sa honte découlait plus des conséquences personnelles vécues» que de la fraude en tant que telle.
Un geste qui, non seulement, lui a valu «l’opprobre social», mais qui a également fait en sorte que «certains membres de sa famille l’ont reniée» et que son conjoint l’a «quittée pour une autre femme».
Au sortir de prison, Proulx devra respecter une période de probation de trois ans au cours de laquelle elle ne pourra pas accepter tout travail lui permettant de s’occuper de l’argent ou des biens des autres. Elle devra également s’astreindre à un suivi de deux ans.