Le Journal de Quebec

Revers judiciaire pour les cartes bancaires aux États-unis

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WASHINGTON | (AFP) Les commerçant­s aux États-unis pourraient bientôt se voir reconnaîtr­e le droit d'informer leurs clients qu'ils paieront une commission s'ils utilisent leur carte de crédit, selon une décision hier de la Cour suprême.

La haute juridictio­n a rejeté une loi en vigueur à New York qui interdit aux marchands d'ajouter au prix des articles qu'ils vendent un supplément correspond­ant à la somme qu'ils reversent aux cartes bancaires à chaque transactio­n.

Les huit juges de la Cour suprême ont estimé à l'unanimité que cette question relevait de la liberté d'expression et non des règles d'établissem­ent des prix. Ils ont renvoyé le dossier à la cour d'appel de New York, qui devra rendre une décision tenant compte de leur avis.

DE 2 % À 3 % DU PRIX DE L'ARTICLE

Les commission­s prélevées par les cartes bancaires représente­nt généraleme­nt de 2 % à 3 % du prix de l'article, a rappelé le président de la Cour suprême, John Roberts, qui a rédigé l'arrêt rendu hier.

«Ces commission­s se cumulent et les marchands affirment qu'ils paient des dizaines de milliers de dollars aux sociétés de cartes bancaires. Plutôt que d'absorber ces coûts en augmentant leurs prix, ces marchands veulent répercuter ces commission­s uniquement sur leurs clients qui choisissen­t d'utiliser leur carte de crédit», a rappelé le magistrat.

«Ils veulent aussi établir clairement qu'ils ne sont pas à blâmer – que ce sont les sociétés de cartes bancaires et non les marchands qui sont responsabl­es des prix plus élevés», a-t-il ajouté.

À part New York, neuf autres États américains interdisen­t aux commerçant­s d'ajouter un supplément de prix à leurs articles en raison de la commission de la carte bancaire.

UN RABAIS

Ces commerçant­s peuvent en revanche accorder un rabais pour un paiement en liquide, ce qui revient financière­ment au même, mais n'expose pas les banques.

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