Retour éclair en cour du présumé meurtrier
C’est de façon éclair qu’alexandre Bissonnette, le présumé auteur de la tuerie au Centre culturel islamique de Québec, a été amené, hier, au palais de justice de Québec pour y changer d’avocat.
Désormais, le jeune homme de 27 ans sera représenté par l’aide juridique, et ce sont les avocats Me Charles-olivier Gosselin et Me Jean-claude Gingras qui vont agir en son nom.
Vêtu de noir, le cheveu plat, Bissonnette est d’abord entré normalement, puis il s’est mis à ouvrir la bouche et à tirer la langue en tout sens.
Et si, tout au long de sa comparution, Bissonnette a regardé par terre ou droit devant lui, il a jeté un regard persistant au président du Centre culturel islamique lorsque celui-ci est entré dans la salle.
Lorsque le juge Jean-louis Lemay lui a demandé s’il était bien de son intention de changer d’avocat, le jeune homme a d’abord fait un signe positif de la tête avant de dire un faible «oui, Monsieur le Juge».
PREUVE REÇUE
Me Gosselin a ensuite annoncé avoir reçu la preuve de l’ancien avocat il y a de cela quelques semaines.
«Par contre, nous venons de recevoir un complément de preuve sous forme de CD et on nous a avisés que d’ici juin, la preuve devrait être remise complètement», a dit Me Gosselin.
Le dossier de Bissonnette reviendra donc le 29 mai, mais cette fois, sans l’accusé.
«Je vous demande à ce que mon client ne soit pas présent à cette date en raison de toute la logistique que cela engendre. Comme il n’y aura pas de procédures utiles cette journée-là, sa présence ne sera pas nécessaire», a précisé Me Gosselin au juge qui a accordé la demande.
Il faut dire qu’encore une fois, des mesures de sécurité exceptionnelles ont été mises en place, comme le détecteur de métal et la fouille de chaque personne présente dans la salle.