Une Geneviève Cantin beaucoup plus zen
La nageuse du Rouge et Or se met moins de pression à l’approche des essais nationaux de Victoria
La nageuse Geneviève Cantin se sent d’attaque à quelques jours de se pointer à Victoria pour les essais nationaux qui prendront l’affiche du 6 au 9 avril.
La dernière saison a été très différente pour Cantin. Incapable de se qualifier pour les Jeux olympiques de Rio lors des sélections d’avril dernier, Cantin a remis en question sa carrière avant de décider de plonger pour au moins une autre année.
«Je ne ressens aucune pression comparativement à l’an dernier, a-t-elle expliqué. Je vois une grosse différence dans ma préparation. Je n’ai aucune attente et je suis zen. L’an dernier, la peur de ne pas réussir aux essais olympiques a grugé beaucoup d’énergie. Cet état d’esprit explique une bonne partie de ma contre-performance.»
«Je vis le moment présent et il arrivera ce qui arrivera, de poursuivre la nageuse du Rouge et Or de l’université Laval. Je ne veux pas être détruite émotionnellement si je n’obtiens pas de bons résultats.»
Si elle ne fixe pas d’attentes, Cantin ne va pas à Victoria pour jouer les touristes. «Le 200 m dos va être assez intense, a-t-elle prévenu. Il y aura une chaude lutte entre les huit filles qui seront en finale A. Je pense que ça va prendre un temps de 2 min 07 s pour gagner. Si je gagne, je vais aller puiser la victoire au plus profond de mes tripes. J’ai vécu une préparation difficile en mars à Pompano Beach, mais ce fut un très bon camp. J’ai réussi de bons temps. Victoria a souvent été ma piscine de prédilection dans le passé.»
Aux 200 m dos, son épreuve préférée, Cantin retrouvera notamment la médaillée de bronze des Jeux de Rio, Hilary Caldwell. La gagnante ou les deux premières, si elles réussissent leur standard, obtiendront leur billet pour le Championnat mondial qui se déroulera à Budapest.
SOCIOFINANCEMENT
Parce qu’elle n’a pas réussi à se tailler une place sur l’équipe nationale, Cantin a perdu son brevet de Sports Canada. Elle a donc mis sur pied une campagne de sociofinancement dont l’objectif était d’amasser 10 000 $.
«Je me sens choyée d’avoir atteint mon objectif, a-t-elle exprimé. J’ai reçu des messages touchants de gens qui y ont contribué. Je savais que mes proches m’appuieraient, mais des gens que je ne connaissais pas m’ont aussi apporté leur soutien. C’est une tape dans le dos et une motivation additionnelle pour les sélections. Au départ, je me disais que j’amasserais 300 $ dans le pire des scénarios.»