Labeaume a hâte de voir des profits au Centre Vidéotron
Régis Labeaume a hâte de voir le Centre Vidéotron faire ses frais. Dans une envolée bien sentie, hier, le maire de Québec a montré des signes d’impatience pour la première fois envers le gestionnaire qu’il a choisi, Québecor, pour le rentabiliser.
«Moi, je vous dirais que je commence à être impatient. J’ai hâte que Québecor se mette à faire de l’argent avec l’amphithéâtre», a-t-il lâché en réponse aux questions des journalistes sur la sortie de l’opposition, la veille, qui dénonçait des coûts annuels de 5,2 M$ pour la Ville, loin des 600 000 $ annoncés en 2011.
La Ville estime plutôt qu’elle doit débourser 3,7 M$ par an pour l’amphi- théâtre, en incluant les coûts d’emprunt. Cela dit, l’écart est important par rapport aux projections de l’époque et l’absence de loyer joue pour beaucoup.
«Nous autres, on l’a construit à 370 M$, c’est-à-dire en bas du prix. On est allés chercher du financement public comme ce n’est jamais arrivé. On a signé un deal avec un gestionnaire que vous ne verrez pas [ailleurs] en Amérique du Nord. Mais là, on ne peut pas le gérer à sa place. On commence à être impatients», a-t-il martelé.
CHANGEMENT DE TON
Dans la dernière année, le maire avait pourtant défendu bec et ongles le gestionnaire de l’amphithéâtre lorsqu’il avait été appelé à justifier le remboursement du loyer payé par Québecor.
L’entente prévoit que la Ville doit assumer 50 % de la facture du déficit d’exploitation, jusqu’à concurrence de 2,5 M$. Autrement dit, elle rembourse le loyer perçu.
«Une entreprise en démarrage, les 12 premiers mois qu’ils font pas de profit, moi, je trouve ça normal», avait-il déclaré en juin 2016.
33 MILLIONS $ cash
Malgré son «impatience», le maire a ensuite affirmé qu’il avait «toujours confiance» en Québecor et a vanté l’entente sur les droits d’identification de la bâtisse, qui lui a procuré «33 millions $ cash ». Une «bonne affaire», ditil.
Québecor n’a pas voulu commenter la sortie du maire.