Phobos3, le rêve vire au cauchemar
Écrasé sous le poids de la dette, le gouvernement américain décide de vendre ses institutions publiques. C’est ainsi qu’atlas Capital devient propriétaire de la Nasa.
La compagnie décide par la suite de rentabiliser le matériel spatial en organisant Genesis, le plus grand show télévisé de tous les temps : une émission de téléréalité filmant en direct la colonisation de la planète Mars! «La série Phobos est née de deux sources d’inspiration. La fascination que j e nourris depuis l’enfance pour la conquête spatiale et l’emprise de l’image dans notre société. Les écrans règnent autour de nous, pour le meilleur et pour le pire. Dans le dernier tome de cette trilogie, le rêve cède la place à l’angoisse, à la peur, mais aussi à la rage de s’en sortir», précise l’écrivain Victor Dixen.
Un thriller intersidéral suffocant
Douze jeunes terriens, six garçons et autant de filles, au sommet de leur fertilité, sont invités à postuler au programme. Ils auront cinq mois, au cours de cet aller simple, pour se séduire et choisir le partenaire avec qui fonder une famille. En échange de cette aventure unique, ils acceptent d’être filmés pendant les séances de
speed dating dans l’espace et durant le reste de leur vie sur Mars. Léonor, l’une des protagonistes les plus attachantes, a signé pour la gloire et l’amour. Au risque de sa vie, elle est bien déterminée à faire éclater la vérité. «C’est étonnant de voir des personnages prendre vie sous mes yeux. Ils finissent par m’échapper en m’entraînant dans des directions que je n’avais pas imaginées au départ. Ce que je trouve aussi particulièrement intéressant, c’est que le lecteur de Phobos est à la fois coéquipier de l a mission spatiale aux côtés de Léonor et spectateur de l a chaîne Genesis. La prétendante canadienne, Kelly, a la langue bien pendue et ses i nterventions sont une soupape de sécurité lorsque le stress est à son comble», précise l’auteur. Phobos3 est un roman époustouflant qui alterne entre le point de vue de l’héroïne et la vision des organisateurs du jeu. C’est David contre Goliath. «Je vais prêcher pour ma paroisse, mais en tant qu’êtres humains, je suis convaincu que nous avons autant besoin de fiction, que d’eau et de nourriture. Je serais heureux si Phobos pouvait contribuer à une réflexion sur la place qu’occupent l es i mages dans nos existences», estime monsieur Dixen.