Le Grand Marché va aussi s’inspirer de New York
Un incubateur permettra à des entreprises de proposer directement leurs produits aux consommateurs
New York | Le Grand Marché de Québec aura son propre incubateur d’entreprises, comme celui de Brooklyn, à la différence que les entrepreneurs auront la chance de vendre leurs produits sur place.
«C’est un énorme avantage», concède Drew Barrett, cofondateur de Brooklyn Foodworks. Le maire de Québec a accompagné hier une délégation d’entreprises qui ont visité ce laboratoire vivant au coeur de Brooklyn. Foodworks accueille des entrepreneurs en agroalimentaire qui démarrent et qui ont besoin d’un endroit pour préparer leurs produits à la commercialisation. Moyennant un coût d’adhésion, les membres ont droit à une salle de cotravail et à des espaces cuisine.
C’est ce que veut reproduire Québec dans son Grand Marché, à Expocité, une idée proposée par la Coopérative des horticulteurs, qui voulait apporter une aide aux entreprises en plus de l’offre commerciale du Marché, souligne le directeur général Daniel Tremblay.
Quatre espaces cuisine seront à leur disposition pour expérimenter et peaufiner. Les entre- preneurs auront ensuite un retour immédiat puisque leurs produits se retrouveront sur les tablettes du marché, une opportunité qu’aimeraient bien avoir les membres de Foodworks.
ENTHOUSIASME
Régis Labeaume est très emballé par l’idée. «Je suis sûr que tout le monde va se tirer sur leurs produits. Ils n’auront pas de misère à vendre.»
L’institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’université Laval se mettra aussi à contribution pour aider au développement de la production et à l’étiquetage nutritionnel. «On veut amener la science dans l’assiette des consommateurs», indique René Michaud, de L’INAF.
On pourra aussi offrir des ateliers de cuisine pour les enfants et les familles grâce à un jumelage avec La Tablée des Chefs.
SOUTIEN ET CONSEILS
Comme à Foodworks, l’incubateur du Marché comptera sur la collaboration et l’aide de plusieurs mentors qui partageront leur expérience.
Hugo Magnan, de Malimousse, et Laura Boivin, des Fumoirs Grizzly, seront de ceux-là. Ils espèrent aider les entrepreneurs à éviter les écueils. L’incubateur les aidera à accélérer leur démarrage, se réjouit Mme Boivin.