Un accord autour du SRB
Les maires de Québec et de Lévis ont trouvé un terrain d’entente et ont tenu à afficher une image d’unité
Les villes de Québec et de Lévis ont pu s’entendre sur «un projet commun» pour la réalisation du service rapide par bus (SRB). Discrets, les deux maires ont cependant refusé d’en préciser les contours.
Voulant projeter une image d’unité, Régis Labeaume et Gilles Lehouillier se sont présentés ensemble devant les médias, hier après-midi, à l’issue d’une rencontre cruciale de deux heures du comité directeur du bureau de projet du SRB.
«Des choix ont été faits. Lévis nous est arrivée avec des propositions. Le comité directeur et aviseur est d’accord. On a un projet commun. Il va y avoir des plans et devis faits à Québec et à Lévis», s’est félicité le maire de Québec.
Ce dernier a promis de préciser plus tard le tracé exact du SRB et la séquence des travaux à réaliser. «On a encore du travail à faire», a-t-il glissé. La prochaine réunion du comité directeur aura d’ailleurs lieu à la fin du mois.
De son côté, M. Lehouillier a ajouté «qu’il y aura des travaux en simultané Lévis/québec sur des tronçons qui font notre affaire». La phase des plans et devis va démarrer «bientôt», a spécifié ensuite son homologue de Québec.
FINANCEMENT À 100 % ?
Le maire Lehouillier a également soutenu que Québec et Lévis exigent que le financement vienne à 100 % des deux paliers de gouvernements supérieurs.
Un peu plus nuancé, Régis Labeaume a alors fait savoir que «Gilles l’a exigé [le 100 %]. Je vais me battre pour avoir 100 %. Je m’en garde une couple dans ma petite poche d’en arrière. Je pense qu’on est très capables».
Faut-il comprendre que ce dernier a abandonné sa suggestion de payer – si nécessaire – 10 % du coût du projet? «Honnêtement, revenons au 100 %. Je pense qu’on a de bons arguments […] Je vais travailler très fort pour avoir le 100 %, puis je pense que c’est possible», a insisté M. Labeaume.
DÉLAI ET PARCOURS
Grâce à l’entente d’hier, l’échéancier pour le début des travaux est toujours fixé à 2019. Par contre, les maires n’ont pas voulu dire si le tronçon litigieux de 5 km du côté du secteur Saint-nicolas, sur la Rive-sud, a été abandonné ou non.
«On vous reviendra sur les tracés. Il y a une entente intéressante pour Lévis, a soutenu Gilles Lehouillier. C’est conforme à ce qu’on a toujours eu sur les tables à dessin. Ça va être bon pour les gens de Lévis.»
Les maires n’ont pas voulu parler des coûts d’exploitation du SRB, même si Lévis a insisté sur cet enjeu au cours des dernières semaines.