Un chalet autosuffisant pour les plus vulnérables
Un couple veut le construire dans le Bas-saint-laurent
RIVIÈRE-DU-LOUP | Un couple souhaite construire un chalet qui sera Autosuffisant en énergie Afin d’héberger temporairement et gratuitement des femmes victimes d’agressions, des toxicomanes ou des sans-abri.
Camillia Pilon et Jonathan Gaumont sont deux jeunes originaires de Montréal qui étudient à Québec, mais qui sont toutefois amoureux des régions.
Ils ont loué une terre de 42 000 pieds carrés à Saint-hubert-de-rivière-duLoup, dans le Bas-saint-laurent, pour y construire un chalet qu’ils mettront à la disposition de gens jugés «vulnérables» et recommandés par des organismes comme une maison des jeunes.
Des aînés, des hommes qui sortent de prison, des gens aux prises avec des maladies chroniques ou en fin de vie pourraient s’y succéder pour des séjours dont la durée serait à déterminer.
«On s’est rendu compte qu’en région, il manque par endroits de ce genre de services, de refuge pour les gens où ils peuvent avoir un répit de toutes sortes de situations qu’ils rencontrent», dit Camillia Pilon.
AUTOSUFFISANCE
Le couple veut construire le chalet presque entièrement à partir de matières recyclées et y intégrera des panneaux solaires et des systèmes de récupération d’eau de pluie.
«Nous sommes conscients qu’on ne va pas forcément atteindre l’autosuffisance tout de suite, mais en étant réaliste, on pense qu’au cours des prochaines années, c’est possible», précise la jeune femme.
Le but est aussi d’en limiter les coûts de fonctionnement pour offrir les séjours gratuitement.
Ils estiment que le chalet pourrait coûter 12 000 $ à construire et souhaitent amasser 5000 $ dans la communauté, sous forme de campagne de sociofinan- cement. Le reste proviendrait de leurs poches. «C’est une formule gagnantgagnant. Les gens dépensent pour le chalet et en retour, on les laisse venir», résume Camillia Pilon.
CLIENTÈLE
Les deux jeunes entrepreneurs de 22 et 25 ans terminent actuellement leurs études à Québec en philosophie et développement durable et géographie.
Ils disent être entrés en contact avec des organismes qui seraient prêts à leur recommander une clientèle qui pourrait séjourner au chalet, une fois qu’il sera construit.
«Ces organismes ont souvent une banque de noms et ont une certaine proximité avec ces derniers. De façon générale, ce sera aux organismes de gérer leur monde. Notre rôle sera d’établir une sorte d’agenda afin de contrôler les allées et venues», indique Jonathan Gaumont.