Le Journal de Quebec

Un chalet autosuffis­ant pour les plus vulnérable­s

Un couple veut le construire dans le Bas-saint-laurent

- STÉPHANIE GENDRON

RIVIÈRE-DU-LOUP | Un couple souhaite construire un chalet qui sera Autosuffis­ant en énergie Afin d’héberger temporaire­ment et gratuiteme­nt des femmes victimes d’agressions, des toxicomane­s ou des sans-abri.

Camillia Pilon et Jonathan Gaumont sont deux jeunes originaire­s de Montréal qui étudient à Québec, mais qui sont toutefois amoureux des régions.

Ils ont loué une terre de 42 000 pieds carrés à Saint-hubert-de-rivière-duLoup, dans le Bas-saint-laurent, pour y construire un chalet qu’ils mettront à la dispositio­n de gens jugés «vulnérable­s» et recommandé­s par des organismes comme une maison des jeunes.

Des aînés, des hommes qui sortent de prison, des gens aux prises avec des maladies chroniques ou en fin de vie pourraient s’y succéder pour des séjours dont la durée serait à déterminer.

«On s’est rendu compte qu’en région, il manque par endroits de ce genre de services, de refuge pour les gens où ils peuvent avoir un répit de toutes sortes de situations qu’ils rencontren­t», dit Camillia Pilon.

AUTOSUFFIS­ANCE

Le couple veut construire le chalet presque entièremen­t à partir de matières recyclées et y intégrera des panneaux solaires et des systèmes de récupérati­on d’eau de pluie.

«Nous sommes conscients qu’on ne va pas forcément atteindre l’autosuffis­ance tout de suite, mais en étant réaliste, on pense qu’au cours des prochaines années, c’est possible», précise la jeune femme.

Le but est aussi d’en limiter les coûts de fonctionne­ment pour offrir les séjours gratuiteme­nt.

Ils estiment que le chalet pourrait coûter 12 000 $ à construire et souhaitent amasser 5000 $ dans la communauté, sous forme de campagne de sociofinan- cement. Le reste proviendra­it de leurs poches. «C’est une formule gagnantgag­nant. Les gens dépensent pour le chalet et en retour, on les laisse venir», résume Camillia Pilon.

CLIENTÈLE

Les deux jeunes entreprene­urs de 22 et 25 ans terminent actuelleme­nt leurs études à Québec en philosophi­e et développem­ent durable et géographie.

Ils disent être entrés en contact avec des organismes qui seraient prêts à leur recommande­r une clientèle qui pourrait séjourner au chalet, une fois qu’il sera construit.

«Ces organismes ont souvent une banque de noms et ont une certaine proximité avec ces derniers. De façon générale, ce sera aux organismes de gérer leur monde. Notre rôle sera d’établir une sorte d’agenda afin de contrôler les allées et venues», indique Jonathan Gaumont.

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Jonathan Gaumont et Camillia Pilon lors d’un passage près du fleuve SaintLaure­nt dans la région de l’est-duQuébec.

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