Une entente de libre-échange pancanadien conclue
Les provinces et Ottawa signent cet accord qui comporte des exclusions
Pour la première fois, les provinces et le gouvernement fédéral ont signé un accord de libre-échange canadien (ALEC) qui pourrait ajouter jusqu’à 25 milliards $ à l’économie canadienne.
Avec la nouvelle entente, qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain, le libre-échange deviendra la norme dans tous les secteurs de l’économie et du commerce, sauf pour quelques exclusions qui se retrouveront sur une «liste négative».
Ainsi, le gouvernement fédéral promet que cet accord permettra de réduire les coûts et barrières lorsque les entreprises canadiennes vendent leurs produits à l’intérieur du pays.
De plus, les entreprises de services professionnels feront face à moins d’obstacles qui les empêcheraient de faire affaire dans l’ensemble du pays.
«Les Canadiens peuvent s'attendre à profiter d'un plus grand choix et à payer moins cher ce qu'ils achètent. Grâce à une plus grande ouverture des marchés et à une réduction des formalités administratives, les entreprises canadiennes pourront croître et livrer concurrence à l'échelle mondiale», a commenté le ministre fédéral de l'innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains.
25 MILLIARDS $
Cet accord pourrait faire gonfler l’économie canadienne de 25 milliards $ selon le ministre ontarien qui a présidé les négociations, Brad Duguid, dans des propos rapportés par La Presse canadienne.
Au Québec, 40 % du produit intérieur brut (PIB) repose sur l’exportation, dont la grande majorité est destinée aux autres provinces.
«Les échanges commerciaux du Québec avec le Canada représentent près de 70 milliards $ annuellement. C'est un marché important, et l'accord annoncé aujourd'hui permettra de le développer encore davantage», s’est réjouie par communiqué Dominique Anglade, ministre québécoise de l’économie.
ALCOOL TOUJOURS EXCLU
Or, ceux qui espéraient pouvoir commander ou transporter de l’alcool entre les provinces devront toujours prendre leur mal en patience.
L’entente prévoit la création d’un comité qui devra étudier comment «améliorer le commerce de vins, bière et spiritueux au sein du Canada» et émettre des recommandations à Ottawa d’ici l’an prochain.
L’accord prépare également la table pour une éventuelle légalisation de la marijuana et sa vente entre les provinces.