Le Journal de Quebec

Airbnb pour payer son hypothèque

- MARIE-ÈVE DUMONT

Près du quart des jeunes propriétai­res de Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver ont utilisé Airbnb afin de les aider à payer leur hypothèque, selon une étude.

«Les milléniaux, en raison de leur âge, vont avoir un revenu moins élevé en moyenne. Ils peuvent donc trouver cette façon d’obtenir un revenu supplément­aire plus attirante que les personnes plus âgées», explique Patricia Arsenault, vice-présidente de la recherche et du service-conseil au groupe Altus.

MOINS DE LOCATAIRES

La firme de recherche marketing rapporte que 22 % des milléniaux des quatre grandes villes canadienne­s ont utilisé la plateforme pour louer une partie ou l’entièreté de leur propriété durant l’année 2016.

Ces jeunes âgés de moins de 35 ans sont ceux qui sont les plus nombreux à le faire parmi les propriétai­res avec une hypothèque à payer.

En effet, le pourcentag­e chute à 15 % si on inclut toutes les tranches d’âge dans les grandes villes, puis à 7 % si on regarde tous les propriétai­res de l’ensemble des villes du Canada où Airbnb est présent.

À Montréal, le prix moyen d’un paiement hypothécai­re est de 1586 $, selon Ratehub.

Sur l’ensemble des ménages canadiens, peu importe l’âge, c’est environ 4 % des gens qui vont chercher un peu d’argent supplément­aire avec Airbnb. Les locataires et les propriétai­res sans hypothèque sont moins nombreux à se servir du site pour arrondir les fins de mois.

MOITIÉ DE L’HYPOTHÈQUE

Justine Lebrun fait partie de ces jeunes propriétai­res montréalai­s qui ont décidé de s’inscrire sur la plateforme. Elle a loué récemment la deuxième chambre de son condo pour un mois.

«C’est une manière facile de rentabilis­er l’espace que j’avais en trop chez moi. Ça change aussi quelque chose pour le budget puisque ça paie la moitié de l’hypothèque», souligne la jeune femme de 26 ans.

Cette dernière ajoute également que, comme elle vit seule, elle apprécie d’avoir une autre personne à la maison durant un certain temps.

«Le site est une bonne plateforme pour bien savoir qui on accueille et c’est vraiment basé sur la confiance. On peut voir si la personne est active depuis longtemps et si elle a plusieurs bons commentair­es, on peut ainsi sélectionn­er les demandes», insiste-telle. En 2014, Airbnb rapportait que les visiteurs restaient en moyenne cinq nuits et dépensaien­t 909 $ durant leur séjour à Montréal.

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