Trois ans avant un diagnostic
En 2010, la comédienne Claire Jacques a vu apparaître une tache rougeâtre sous son oeil gauche. Elle s’en est inquiétée et a pris un rendez-vous avec un dermatologue.
La liste d’attente était cependant de deux ans et demi avant de voir le spécialiste de la peau. «Dans mon métier, on se lave le visage très souvent à cause du maquillage, c’était également de plus en plus ardu de camoufler cette tache qui était pratiquement toujours galée», a dit la comédienne.
Le dermatologue lui a dit qu’elle avait une infection et qu’elle devait recevoir des injections de cortisone. Puis, deux mois après avoir reçu sa dernière injection, la tache est de nouveau apparue.
Six mois plus tard, elle s’est présentée chez un deuxième dermatologue, celui-ci aurait ri d’elle, lui disant que toutes les femmes rêvaient d’un visage parfait et que c’était malheureusement impossible.
VITRE BRISÉE
Lorsqu’elle lui a demandé d’aller passer une biopsie, celui-ci lui aurait refusé en lui disant que ce n’était pas bien de jouer au médecin.
«Je suis sortie de son merveilleux bureau vitré, j’ai fracassé la porte et la vitre a cassé, tellement j’étais enragée et que je trouvais inadmissible qu’on me parle comme ça ».
C’est finalement à la suite de ce rendez-vous et après avoir pleuré à chaudes larmes qu’elle a pris les devants en décrivant ses symptômes et ses peurs à l’adresse courriel d’une dermatologue de Montréal. Celle-ci lui a donné rendezvous dès le lendemain.
Après la biopsie positive, l’étape suivante était la chirurgie. Puisqu’il y avait un très long délai entre le début du cancer et la chirurgie, celui-ci était beaucoup plus gros que la dermatologue croyait. La comédienne aurait pu perdre l’usage de son oeil et l’ouïe dans son oreille gauche, tellement le cancer était rendu gros non pas en surface, mais à l’intérieur. D’ailleurs, la chirurgienne aurait comparé son cancer à un iceberg dont seule la pointe était visible.