Amélie Nothomb de retour après 23 ans d’absence
L’écrivaine belge Amélie Nothomb, auteure de 25 romans, tous best-sellers et célébrés un peu partout sur la planète, est heureuse et très émue de revenir à Québec, après 23 ans d’absence, à titre d’invitée d’honneur du Salon international du livre de Québec.
«Il y a eu un miracle! J’ai senti que c’était le bon moment et tout le prouve. Et si vous saviez comme je suis heureuse d’être là! En plus, c’est la première fois que mon compagnon vient au Québec... Il est fou de joie!» s’est-elle exclamée.
Riquet à la houppe, son 25e roman, a paru pour la rentrée littéraire de l’automne dernier, et le 26e roman va bientôt être publié chez Albin Michel. «Cet été, il y aura la moitié de ma vie où j’aurai publié des livres, et la moitié de ma vie où je n’aurai pas publié. C’est assez spécial», partage-t-elle en savourant un verre de champagne.
Un lien très spécial s’est développé entre l’auteure et son lectorat québécois depuis sa première visite, en 1994. «Ç’a été un vrai coup de foudre! Je n’invente rien, tout le monde le sait, qu’entre la Belgique et le Québec, c’est très fort, parce qu’on est les autres francophones et on se comprend», note-t-elle.
« ONVOUSAIME »
Ce qu’elle aime le plus? «Au Québec, on vous aime et on a envie de vous aimer encore. On ne guette pas le moment où vous allez trébucher, on ne guette pas le moment où on va pouvoir dire du mal de vous», dit-elle en évoquant une culture de la jalousie datant de Louis XIV et de son surintendant, Fouquet.
D’une année à l’autre, Amélie propose toujours des romans excellents, intelligents, d’une grande créativité, et démontre la maîtrise totale de son écriture. Sa recette secrète? «Au moment où on écrit, il ne faut penser qu’à ce qu’on écrit. J’ai une discipline de travail très forte. Cette discipline est en même temps très dure et très protectrice. [...] C’est une discipline de vie qui, curieusement, me fortifie.»