Émouvante rencontre symphonique
Michel Louvain se fait plaisir avec L’OSQ au Grand Théâtre
Avec l’élégance qu’on lui connaît et l’appui bien dosé de l’orchestre symphonique de Québec, Michel Louvain a fêté ses 60 ans de carrière en transportant son fidèle public dans un émouvant voyage dans le temps, hier soir, au Grand Théâtre.
Il était beau à voir, notre presque octogénaire, tout heureux de pouvoir offrir ses chansons, et celles de ses idoles, avec la force de frappe de 52 musiciens et deux choristes.
Pour Michel Louvain, cette rencontre avec L’OSQ était une vraie partie de plaisir. En témoignent les nombreux «maestro s’il vous plaît» qu’il a envoyés au chef d’orchestre et les pas de danse énergiques qu’il s’est offerts en chantant That’s Amore ou les succès d’elvis Presley.
Il s’est même permis de taquiner son public. «Y a pas grand monde qui a une gardienne à la maison», leur a-t-il balancé, semant l’hilarité dans la salle.
Charmés, ses fans l ui ont redonné tout l’amour que le crooner leur envoyait en lui chantant «mon cher Michel, c’est à ton tour». Louvain, qui fêtera ses 80 ans cet été, ne pouvait être plus ému.
La soirée a pris son envol tout doucement, la foule offrant une écoute attentive alors que Louvain, en mode crooner, a d’abord visité son répertoire. Mais le concert a vraiment pris son envol quand il s’est mis à titiller la fibre nostalgique de son monde en déterrant des succès des Platters, Paul Anka, Charles Trenet et combien d’autres stars d’une autre époque.
Tout en finesse, les arrangements de L’OSQ ont habilement mis en valeur les chansons de Louvain sans leur voler la vedette. Sur des pièces comme Pour en arriver là ou Verte campagne, on pouvait néanmoins pleinement goûter l’apport somptueux des cordes.
«En jouissez-vous autant que moi?» s’est-il enquis, en sachant d’avance la réponse qu’on lui ferait.
AMOUREUX DE MICHEL
Évidemment, l’incontournable Dame en bleu a été le moment d’une communion parfaite au retour de l’entracte. La chorale du Grand Théâtre, profitant d’une pause de l’orchestre, a ainsi pu confesser son béguin pour son idole en lui chantant «je suis amoureux de Michel Louvain».
De quoi fournir au crooner l’énergie nécessaire pour attaquer ses classiques à prénoms, de Louise à Sylvie, avant une touchante conclusion sur la chanson préférée de sa mère, Un certain sourire, livrée la main sur le coeur.