Le Canadien et rien d’autre
ST. JOHN’S | «J’ai le coeur au Canadien et je veux faire partie de cette équipe.»
Charles Hudon croit toujours en ses chances de percer l’alignement du Canadien, bien qu’il soit davantage tourné, actuellement, vers son équipe qui lutte désespérément pour se qualifier en séries.
«C’est sûr que ça me flatte de voir les commentaires des partisans [qui veulent que je sois rappelé], tout comme ceux de Marc Bergevin [à la date limite des échanges]. C’est Marc qui prend les décisions, et moi, je contrôle ce que je peux contrôler sur la patinoire. On verra ce qui arrivera. Les séries s’en viennent et il y a souvent des blessés à ce moment-là.»
MORAL À PLAT
Après avoir disputé trois matchs en novembre dans l’uniforme tricolore, durant lesquels il a récolté deux aides en plus de recevoir de bons mots de la part de ses patrons, le Québécois s’est fracturé le sternum lors d’une séance libre avec quelques coéquipiers, le forçant à rater le voyage annuel sur la côte californienne. Puis, à son troisième match suivant son retour au jeu dans la Ligue américaine, il a subi une entorse à la cheville. «Ça a été dur parce que je me suis blessé pour une niaiserie. Ce n’était même pas une vraie pratique! Puis, après, je me blesse de nouveau trois matchs après être revenu ici [à St. John’s]. Quatre semaines avec une botte, ça a été difficile, surtout que c’était durant la période des Fêtes.
«Je m’étais fait dire par l’organisation et Michel [Therrien] que ça allait bien, et il y a cette malchance qui arrive, alors oui, ça a été difficile pour moi. Mais il n’y a jamais rien qui arrive pour rien», philosophe-t-il aujourd’hui.
Depuis, Hudon a mis les bouchées doubles pour augmenter ses chances de recevoir l’appel tant attendu. Mais malgré des blessés chez le CH, cet appel ne s’est pas produit, et le surplus de joueurs à Montréal depuis la date limite des échanges n’a rien fait pour bonifier sa candidature. Sans contrat en vue de la prochaine saison, Hudon est conscient que bien des choses pourront survenir d’ici le 1er juillet. S’il poursuit sa carrière à Laval ou à Montréal, il aura le bonheur d’être sous le même toit que les siens. Et ça, il le souhaite ardemment.