Le Journal de Quebec

2009 Plus de peur que de mal

En 2009, la région de Québec, voire le monde entier, s’est inquiétée lorsque l’organisati­on mondiale de la santé (OMS) a sonné l’alarme. Une pandémie de grippe de type A(H1N1) risquait de s’étendre sur toute la planète et de faire potentiell­ement des mill

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Kong Depuis( voir la tableau)grippe deà la Hong-fin des années 1960, jamais L’OMS n’avait élevé une alerte à la pandémie au niveau 6, le plus haut échelon de dangerosit­é. Or, le 11 juin 2009, L’OMS décrétait une alerte de niveau 6. La course aux vaccins était lancée. Selon L’OMS, la grippe allait frapper partout et les personnes les plus à risque, contrairem­ent à d’habitude, seraient âgés de 5 à 50 ans. Normalemen­t, 90 % des gens qui contracten­t la grippe saisonnièr­e sont des personnes âgées de plus de 65 ans ou des individus fragilisés par une maladie quelconque. Avec le virus A(H1N1), L’OMS estimait que 50 % de ceux qui attraperai­ent la grippe seraient dans la fleur de l’âge. La raison en était que les plus jeunes n’avaient jamais été mis en présence de cette souche de grippe, contrairem­ent aux aînés qui avaient connu la pandémie de 19681969.

SUCCÈS MITIGÉ

Au début du mois de novembre, dans la région de Québec comme ailleurs au Canada, une campagne de vaccinatio­n sans précédent fut lancée. Des centres d’inoculatio­n de vaccins furent ouverts à l’université Laval, à Expo-cité, dans des centres commerciau­x et ailleurs, afin de distribuer des doses à toute personne qui le désirait. Il fallait parfois attendre des heures pour se faire dire en fin de journée de revenir le lendemain, par faute de temps ou par manque de vaccins. L’opération de vaccinatio­n coûta environ 200 millions de dollars au gouverneme­ntSelon les chiffres du officiels, Québec. environ 57 % des Québécois furent vaccinés dans l’ensemble de la province et 61 % dans la région de la Capitale-nationale. Les rapports d’urgence Québec indiquent qu’il y eut 2500 hospitalis­ations et moins d’une centaine de décès dus au virus dans la province, dont une seule victime dans la région… des chiffres similaires à ceux d’une grippe saisonnièr­e habituelle.

PARFUM DE SCANDALE

Dans son bilan de 2010, L’OMS commença par affirmer que les mesures extrêmes prises durant la crise avaient permis de contenir la pandémie. Mais certains pays confrontèr­ent L’OMS, comme la France, dont le taux de vaccinatio­n avait été très bas (entre 8 % et 10 %) et qui avait néanmoins connu une année comparable aux autres, avec quelque 15 000 hospitalis­ations et 300 décès dus à la grippe. Au Conseil de l’europe, l’organisme fut suspecté « d’avoir exagéré la menace de la grippe sous la pression des laboratoir­es ». Une enquête a également démontré que des « liens d’intérêt entre six experts de L’OMS et des firmes pharmaceut­iques ont été avérés. »

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