2015 La dégringolade d’un géant
Au début de l’automne 2015, l’avocat et homme d’affaires bien connu Marcel Aubut s’est retrouvé au coeur d’un scandale de harcèlement sexuel qui l’a forcé à démissionner de la présidence du Comité olympique canadien (COC).
L’ancien propriétaire des Nordiques de Québec n’a pas été le seul éclaboussé par cette affaire. Au terme d’une enquête interne, Tricia Smith, la remplaçante d’aubut à la présidence du COC, révélait que le comportement de son prédécesseur était connu depuis 2008.
Pis encore, le comité de direction du COC avait averti officiellement son président, en 2011, afin de mettre fin à certains agissements envers les femmes.
LA BOMBE ÉCLATE
À la fin du mois de septembre 2015, une collaboratrice de Marcel Aubut à la Fédération olympique canadienne déposait une plainte pour harcèlement sexuel contre lui. Ce dernier annonçait alors qu’il se retirait de ses fonctions, le temps de l’enquête.
Dans les jours qui suivirent, une avocate et une responsable de Soccer Canada y allèrent d’allégations du même ordre. La bombe venait d’éclater. De nombreuses femmes qui, au fil des ans, avaient côtoyé le « Kid de la Grande-allée » prirent contact avec les médias pour dénoncer ses manières.
Elles lui reprochaient notamment son langage et ses gestes grossiers envers les femmes, ses propositions à caractère sexuel, des blagues de mauvais goût et des sousentendus douteux. Toute une série d’actes du même genre était reprochée à Marcel Aubut.
DÉMISSIONS ET EXCUSES
Le 3 octobre 2015, Marcel Aubut démissionnait de son poste de président du
COC et le 9 octobre, il quittait le cabinet juridique BCF auquel il s’était joint en 2014 après la fermeture des bureaux de l’étude Heenan-blakie.
Lors de sa démission du COC, le sexagénaire avait dit partir « avec le sentiment du devoir accompli », avant d’ajouter brièvement : « Je profite de l’occasion pour m’excuser sincèrement auprès des gens que mon comportement aurait offusqués. »
Une semaine plus tard, devant l’ampleur que prenait l’affaire, Marcel Aubut convoquait la presse pour annoncer qu’il quittait BCF et réitérer ses excuses : « J’ai énormément de peine et je regrette d’avoir blessé autant de personnes qui ne le méritaient certainement pas. J’espère qu’un jour, ces personnes sauront me pardonner. » En novembre de la même année, Le Journal apprenait que Marcel Aubut avait discrètement ouvert un bureau sur la Grande-allée, où il continue de travailler depuis.