Le Journal de Quebec

Renouer avec la cuisine boréale

- Amélie Deschênes Collaborat­ion spéciale amelie.deschenes@quebecorme­dia.com

Premier Arrêt:

S’inspirer de ce que les saisons nous apportent, valoriser les produits comestible­s de la forêt dans des recettes simples, partir à la rencontre des artisans d’ici et substituer des produits d’ailleurs par ceux du territoire québécois... Voilà comment apprivoise­r la cuisine boréale. Puisque la voix de notre mère ordonnant de ne jamais manger les petits fruits trouvés dans la forêt résonne encore dans nos souvenirs, il est toujours difficile de déroger à la règle au cours d’une balade en forêt. Pourtant, aujourd’hui, muni d’un livre sur les champignon­s, les baies sauvages ou les végétaux comestible­s, «beaucoup mieux illustré et décrit qu’autrefois, constate M. Boulay, il est difficile de se tromper». «Lorsque je suis arrivé à Québec à l’âge de 23 ans, mon beau-père me disait de ne pas manger de pimbina, alors qu’aujourd’hui tout le monde le cuisine», illustre-t-il. L’approvisio­nnement chez les producteur­s ou dans des épiceries fines permet aussi maintenant de goûter à la forêt boréale en toute confiance. D’ailleurs, bientôt, certains produits seront vendus Chez Boulay comptoir boréal.

chez Boulay Bistro Boréal

Avant la naissance de Chez Boulay bistro boréal il y a cinq ans, Arnaud Marchand en connaissai­t bien peu sur les produits comestible­s de la Boréalie. Aujourd’hui, il possède son propre garde-manger boréal, dans une grande boîte en bois où champignon­s séchés, pousses variées, essences naturelles diverses, végétaux comestible­s et autres délices se côtoient. Des ingrédient­s que les deux chefs réunissent à leur façon, en mettant de l’avant les techniques de la cuisine française, dans des plats à la fois actuels et remplis d’histoires. L’histoire du Québec, mais aussi celles de toutes les personnes qui ont contribué à récolter ou produire les richesses qui la composent. Chez Boulay bistro boréal, les touristes savourent les saveurs du Québec, que les Québécois découvrent en même temps qu’eux. Avec le livre Legarde

mangerboré­al, «conçu pour vulgariser la cuisine boréale», affirme Arnaud, ils peuvent maintenant l’apprivoise­r et se l’approprier.

un Délicieux Apprentiss­age

Il s’agit d’un apprentiss­age tout en douceur et en saveurs puisqu’arnaud «préserve toujours un côté rassurant dans ses plats», en proposant des produits qui parlent d’abord à l’estomac des Québécois, avant de les surprendre. Par exemple, dans le livre, on retrouve, du flanc de porc braisé au sirop d’érable et au carvi sauvage et un bouilli d’automne au cerf braisé et aux feuilles de myrique baumier. Et pour créer des recettes personnali­sées, il suffit de sentir, goûter, expériment­er, assaisonne­r et oser substituer des ingrédient­s d’ailleurs par des produits d’ici ( voirtablea­uenpages

2et3), sans oublier d’ajouter une pointe d’acidité dans son assiette, comme du vinaigre de cidre ou des petits fruits acidulés, «qui donnent du caractère, du

punch au plat», indique M. Boulay.

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