Jean Gagnon s’attaque à Démocratie Québec
Songeant «sérieusement» à se présenter à la mairie de Québec, l’ancien chef syndical des cols blancs de la Ville de Québec, Jean Gagnon, s’est livré hier à une attaque en règle contre Démocratie Québec (DQ).
«Mes chances de victoire ne seraient pas énormes, mais si je me présente, je vais avoir un droit de parole», a soutenu hier celui qui sera officiellement retraité de la Ville le 1er mai. L’homme de 59 ans n’était pas en mesure de dire à quel moment il arrêtera définitivement sa décision de se présenter ou non.
Chose certaine, M. Gagnon a totalement exclu de se présenter comme candidat à un poste de conseiller municipal pour DQ. «Le manque d’organisation, de structure et de leadership va faire mourir ce parti-là», a-t-il lâché. Moqueur, Jean Gagnon a ajouté que les sept candidats annoncés cette semaine par DQ «sont très connus... dans leurs familles». Il a également affirmé «qu’on ne va pas à la guerre avec des tire-pois».
PROCÈS EN DIFFAMATION
Quelle que soit l’issue de la réflexion de Jean Gagnon, ce dernier va croiser le fer bientôt, devant la justice, avec le maire de Québec. Sauf rebondissement judiciaire, la cause pour la plainte en diffamation qu’il a intentée contre Régis Labeaume sera entendue les 25 et 26 mai devant la Cour supérieure, à Québec.
Le syndicaliste réclame 75 000 $ en dommages moraux et punitifs. Le maire de Québec a confirmé hier au Journal qu’il se présentera bel et bien devant le tribunal pour répondre à la plainte.
En décembre 2012, Régis Labeaume avait affirmé «qu’il [Jean Gagnon] est toujours au bout de sa chaîne. Le problème est qu’il va retourner en burnout à un moment donné». Le maire s’était excusé le lendemain, mais le chef syndical a décidé de le poursuivre.
Au moment où ces propos controversés ont été prononcés, Jean Gagnon était en retour progressif au travail après un arrêt de six mois. Un grief de harcèlement psychologique a également été déposé dans ce dossier.