Guérette perd sa chef de cabinet
La chef de Démocratie Québec refuse de se laisser « intimider » par ses adversaires
Malgré le départ-surprise de sa chef de cabinet et les propos acerbes de son ancien rival à la course à la chefferie, Anne Guérette maintient le cap dans la tempête qui secoue Démocratie Québec (DQ).
«Il y a des gens qui risquent d’être déçus parce que je ne suis pas le genre à abandonner ni à me laisser intimider. Si c’était le cas, ça ferait longtemps que je ne ferais plus de politique à Québec», a écrit la chef de DQ, hier, sur sa page Facebook, à l’issue de 48 heures fort mouvementées.
Hier, le président du parti, Denis L’anglais, a révélé le départ de la chef de cabinet, Isabelle Vaillancourt. Chargée auparavant des relations avec les médias, cette dernière occupait son nouveau poste depuis moins de deux mois.
PETITES FRICTIONS
«Il s’est avéré qu’il y avait des petites frictions, a indiqué M. L’anglais à Radio-canada. Mme Guérette a suggéré qu’il y ait une réévaluation du travail. [Ces changements] n’ont pas eu l’air de satisfaire Mme Vaillancourt. D’une décision commune, elle quitte son emploi.» Ni M. L’anglais ni Mme Vaillancourt n’ont rappelé Le Journal, hier.
De son côté, François Marchand, candidat défait à la chefferie, a carrément invité Anne Guérette à cesser de «faire le vide autour d’elle». «Ce n’est pas moi qui vais lui dire quoi faire, mais si elle n’a aucune perspective, est-ce qu’elle doit continuer? C’est à elle de prendre la décision», a dit l’avocat qui possède toujours sa carte du parti.
DERRIÈRE GUÉRETTE « À 120 % »
Anne Guérette et ses sept candidats déclarés à l’élection de novembre se sont réunis samedi matin. Selon le compte-rendu fait au Journal par deux des prétendants, il n’y avait pas l’ombre d’une dissension au tableau.
«C’est les médias qui parlent de crise. Pour moi, c’est une tempête dans un verre d’eau. Il est normal que la chef veuille s’entourer de gens de confiance», a assuré Christophe Navel, candidat dans Montcalm-saint-sacrement. Même son de cloche du côté de Mbaï-hadji Mbaïrewaye, candidat dans Saint-roch-saint-sauveur. «Nous sommes plus que jamais derrière Anne Guérette.»
M. Mbaïrewaye a également minimisé la portée du départ — annoncé vendredi — du conseiller Paul Shoiry. «On a donné du temps à M. Shoiry pour faire part de son choix. On ne peut pas attendre la veille de l’élection pour dire si on est prêt ou non à aller à la bataille.»
— Avec la collaboration d’elisa Cloutier