Le Journal de Quebec

Une erreur de la police ?

- HÉLOÏSE ARCHAMBAUL­T

Convaincu que les policiers ont mal fait leur travail pour protéger sa fille assassinée, le père de Daphné jure qu’il se battra jusqu’au bout pour que les choses changent.

«Il y a eu une erreur policière, pour moi c’est clair et net», jure Éric Boudreault.

«On est convaincus que la police n’a pas fait ce qu’elle avait à faire. On va se battre jusqu’au bout. Il faut que ça change», dit-il.

Encore aujourd’hui, la séquence des événements qui a précédé le décès de Daphné Huard-boudreault, le 22 mars dernier, suscite plusieurs questions pour ses proches.

Après l’interventi­on matinale de la Régie intermunic­ipale de police Richelieu-saint-laurent au dépanneur, le père ne comprend pas qu’anthony Pratte-Lops ait pu quitter les lieux (voir autre texte).

«Ils ont vu Anthony hors de lui, qui faisait des menaces. Si je fais des menaces à mon voisin, je m’attends à me faire arrêter, dit M. Boudreault. Il y a quelque chose dans notre société qui ne fonctionne pas.»

Par ailleurs, le père ne comprend pas comment il se fait que sa fille soit entrée seule dans l’appartemen­t, sans escorte policière.

« CHANGÉ DE VERSION »

«Je suis sûr que Daphné s’est dit: “La police se fout de moi”», pense-t-il. «Les policiers nous disaient qu’elle ne voulait pas d’aide. Ils ont tous ajusté leur cassette.»

À noter que le Bureau des enquêtes indépendan­tes a été chargé de faire la lumière sur l’interventi­on des policiers. «Je ne lâcherai pas, je ne laisserai pas tomber. Pas juste pour ma fille, mais pour les autres», assure-t-il.

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