Il pourrait avoir perdu sa collection de livres anciens
MONTRÉAL | Frappé par les inondations moins d’une semaine après avoir emménagé dans sa maison de Cartierville, Patrick Lalonde a constaté qu’une bonne partie de ses biens entreposés dans son garage, dont sa collection de plus de 600 livres anciens, ont été touchés par les inondations.
«Je suis à bout de nerfs, je ne les ai pas [encore] ouvertes», relate M. Lalonde à propos de ses nombreuses boîtes de livres anciens qui ont pris l’eau.
Plusieurs oeuvres datent des années 1800 et 1900. La collection et plusieurs autres biens ont été entreposés dans le garage situé à l’arrière de la demeure, car la maison est en rénovation.
La rue Cousineau, où lui et son conjoint ont acheté leur nouveau domicile, a été submergée par la rivière des Prairies quelques jours après leur arrivée.
Le nouveau propriétaire mentionne aussi que les fondations et les moulures de la maison ont souffert.
M. Lalonde concède cependant que son logement est probablement l’un des moins touchés de sa rue.
Il tente présentement de remettre la de- meure dans un état acceptable.
«Faut bien habiter dans une maison avec une douche», relativise M. Lalonde pour expliquer qu’ils doivent travailler fort pour «reprendre le dessus».
Le résident du secteur Cartierville est une des nombreuses victimes de retour sur place pour constater l’étendue des dégâts.
Mme Ikbal Biner, qui vit sur la même rue, est en deuil non pas des objets matériels perdus, mais plutôt des souvenirs disparus avec les eaux.
«Je ne pleure pas à cause [de la perte] de la laveuse ou de la télévision, je pleure à cause [de la perte] des photos de mes enfants», explique-t-elle en regardant l’amas de débris entassé devant sa maison.
UN RETOUR PROGRESSIF
Les sinistrés montréalais retournent progressivement à leur demeure.
Malgré tout, ce retour est encore très restreint pour l’île Bizard, l’île Mercier et le secteur de L’anse-à-l’orme, notamment, en raison du niveau d’eau encore élevé.
Les citoyens touchés doivent faire inspecter leur domicile au préalable par des experts et recevoir les consignes de sécurité appropriées avant de regagner leur logement.