Pyongyang a testé un nouveau type de missile
Le Japon et les États-unis demandent une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de L’ONU
SÉOUL | (AFP) Alors que le régime de Pyongyang se targue d’avoir testé un nouveau missile hier, les États-unis réclament une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de L’ONU, et, surtout, un renforcement des sanctions contre la Corée du Nord.
Il s’agit du deuxième tir par Pyongyang en 15 jours, et du premier depuis la prestation de serment mercredi du nouveau président sud-coréen, Moon Jae-in.
Ce tir d’hier (heure locale) a permis de lancer «un nouveau modèle de missile balistique stratégique de moyenne à longue distance, le Hwasong-12», a affirmé hier KCNA, l’agence de presse étatique nord-coréenne, en précisant que Kim Jong-un, le leader du régime de Pyongyang, avait «personnellement supervisé ce test».
TIR RÉUSSI
Ce tir avait pour but d’examiner «les caractéristiques» d’un nouveau type de missile, «capable de transporter une grande et puissante tête nucléaire», a précisé KCNA, selon qui le projectile aurait suivi sa trajectoire prévue, pour atteindre une altitude de 2111 km, avant de retomber à 787 km, «précisément à l’endroit prévu».
Le Japon et les États-unis ont demandé, hier, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, et celle-ci pourrait avoir lieu demain après-midi à New York, selon la représentation de l’uruguay aux Nations unies, qui président le Conseil en mai.
«Il n’y a aucune excuse qui justifie les agissements de la Corée du Nord», a tonné hier soir sur Twitter l’ambassadrice américaine à L’ONU, Nikki Haley: «[Le missile] est [tombé] près de la Russie. La Chine ne peut pas compter sur un dialogue. La menace est réelle», a-t-elle insisté.
SERRER LA VIS
Interrogée par la chaîne ABC, Nikki Haley a également promis que les ÉtatsUnis allaient «continuer à serrer la vis» contre Pyongyang, évoquant d’éventuelles nouvelles «sanctions».
L’allié principal de Pyongyang, Pékin, a appelé «toutes les parties en présence [à] faire preuve de retenue et [à] s’abstenir d’accroître la tension dans la région».
Du côté de Moscou, le ministère de la Défense a souligné que ce missile, qui s’est abattu à 500 kilomètres de la Russie, en mer du Japon, n’avait représenté «aucun danger» pour le pays.
Les présidents russe, Vladimir Poutine, et chinois, Xi Jinping, ont cependant évoqué ce dossier nord-coréen hier à Pékin, et «les deux parties ont exprimé leur préoccupation devant l’escalade des tensions», selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.