Vers des législatives anticipées
VIENNE | (AFP) L’autriche se dirigeait inéluctablement hier vers des législatives anticipées où l’extrême droite pourrait se tailler la part du lion, après la décision du parti conservateur d’écourter le mandat de sa coalition avec les sociaux-démocrates.
Des législatives à l’automne braqueraient de nouveau l’attention sur la petite république alpine, moins d’un an après une présidentielle à suspense où le candidat d’extrême droite s’était qualifié pour le second tour.
La mandature du parlement actuel court jusqu’à l’automne 2018, mais le calendrier s’est accéléré avec la désignation, hier, d’un nouveau dirigeant du parti conservateur (ÖVP) en la personne du chef de la diplomatie autrichienne Sebastian Kurz, star de la politique nationale à tout juste 30 ans.
Le ministre avait fait savoir dès vendredi que s’il prenait la tête de son camp, il abrégerait l’agonie de la coalition gouvernementale formée depuis 2007 avec les sociaux-démocrates (SPÖ) en demandant des élections anticipées.
Il a confirmé hier, à l’issue d’une réunion de son parti, qu’il présenterait dès aujourd’hui une demande en ce sens au chancelier social-démocrate Christian Kern et au chef d’état Alexandre Van der Bellen.
«Les grandes décisions sur la direction que doit prendre ce pays doivent être confiées aux électeurs», a-t-il déclaré.
COMPTE À REBOURS
Sa proposition devrait recueillir l’approbation d’une majorité des députés, lançant le compte à rebours vers des élections fin septembre ou début octobre. Le chef de l’exécutif lui-même avait estimé plus tôt dans la journée «qu’il y aura avec certitude des élections à l’automne de cette année».
Donc, un nouveau marathon électoral en Europe après les scrutins aux PaysBas et en France, marqués par la progression de l’extrême droite, et ceux à venir au Royaume-uni et en Allemagne.