L’enseigne Walmart à la poursuite d’amazon
Un arsenal déployé pour attaquer le commerce en ligne
New York | (AFP) Walmart, numéro un mondial de la distribution, se retrouve de plus en plus sous la pression d’amazon et déploie tout un arsenal d’initiatives pour rattraper son retard dans le commerce en ligne.
Fondé en 1962 par Sam Walton, le groupe de Bentonville représente, de par sa taille et son maillage territorial, un bastion de la distribution classique, qui est de plus en plus assiégé par les vendeurs en ligne.
Ses résultats et les progrès de ses ventes générées dans le commerce en ligne vont donc retenir l’attention des marchés lorsqu’il va présenter ses résultats trimestriels jeudi.
Selon la banque Macquarie, un peu plus de la moitié des achats de biens en ligne réalisés aux États-unis vont aujourd’hui dans les comptes d’amazon. «Amazon a réussi à s’inviter dans notre quotidien: on utilise Kindle pour lire, Prime pour regarder la télé. Ce n’est le cas ni de Walmart, ni de Macy’s, ni de Gap», résume Krista Fabregas, analyste auprès du site spécialisé Fitsmallbusiness.com.
Loin de jeter l’éponge, le PDG de Walmart Doug Mcmillon a décidé de se donner les moyens, en commençant par l’achat, en août dernier, pour 3,3 milliards $, de Jet.com, dont le fondateur Marc Lore, un ancien d’amazon, pilote désormais l’offensive de l’enseigne.
FAIRE DE « L’ANTI-AMAZON »
À la tête d’une équipe de 15 000 salariés répartis entre la Silicon Valley, Boston, Omaha et Bentonville, M. Lore a tracé une feuille de route dont les axes principaux sont des acquisitions ciblées pour élargir l’audience et faire de «l’anti-amazon».
En moins de cinq mois, Walmart a racheté les startups Shoebuy.com (70 M$), Modcloth (45 M$), le site d’équipements de plein air Moosejaw (51 M$) et le groupe est en négociations avancées pour avaler Bonobos, un site de prêt-à-porter de moyenne gamme pour hommes, pour 300 M$.
M. Lore veut également donner la priorité aux produits «essentiels» du quotidien tels que le papier-toilette, les produits de beauté, les produits alimentaires, au détriment de produits saisonniers comme l’électronique grand public et les jouets. «On met l’accent sur le type de produits que les clients achètent le plus», explique Ravi Jariwala, un porte-parole.