Le Journal de Quebec

Que fait le gouverneme­nt pour vérifier les cas de fraude?

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Trois paliers d’inspection sont en place. L’agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) se concentre sur les usines fédérales de transforma­tion alimentair­e. L’agence a 2 510 inspecteur­s au Canada et a réalisé, en 2016, 494 inspection­s au Québec. Les inspecteur­s s’occupent des dossiers prioritair­es, essentiell­ement les cas de salubrité alimentair­e et la présence d’allergènes non déclarés. Le ministère de l’agricultur­e, des Pêcheries et de l’alimentati­on du Québec (MAPAQ) couvre la province avec 208 inspecteur­s. Il répond aux plaintes, s’occupe des supermarch­és et des usines d’inspection provincial­e. Enfin, la Ville de Montréal a un mandat du MAPAQ sur son territoire pour couvrir notamment les restau- rants. La ville fournit 31 inspecteur­s.

Le nombre d’inspecteur­s semble insuffisan­t pour assurer une surveillan­ce adéquate. Par exemple, au Conseil des appellatio­ns réservées et des termes valorisant­s (CARTV) qui valide la certificat­ion biologique notamment, il y a un seul inspecteur pour tout le Québec. Peu surveillée, l’industrie alimentair­e prend souvent des risques afin d’augmenter sa rentabilit­é. Un constat déplorable sachant qu’il suffit d’un seul rappel pour considérab­lement affecter la notoriété d’une marque de commerce. Les amendes données en cas de fraude ne semblent pas assez imposantes pour freiner les entreprise­s fautives. Des amendes plus sévères seraient assurément plus dissuasive­s!

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