Une autre... déception
Classé 16e, le Québécois Lance Stroll concède deux tours au vainqueur Lewis Hamilton
MONTMELO | Lance Stroll devra encore patienter avant d’inscrire ses premiers points en F1 après une autre prestation décevante au Grand Prix d’espagne, hier, où il a dû se contenter du 16e rang.
À part un début de parcours prometteur qui lui a permis de gagner cinq places dès le premier tour, en évitant, il est vrai, des touchettes survenues devant lui, le pilote québécois quitte Barcelone bredouille même s’il a pu rallier l’arrivée pour une deuxième épreuve consécutive.
Stroll a concédé deux tours au vainqueur, Lewis Hamilton, comme son coéquipier Felipe Massa d’ailleurs, qui termine à une modeste 13e place.
Le Montréalais est le dernier des pilotes classés. Les quatre autres derrière lui au classement ont été forcés à l’abandon.
TOUJOURS LES PNEUS
Vraiment, le week-end s’est terminé comme il avait commencé pour une écurie forcée à refaire ses devoirs.
Sans vouloir défendre ni Stroll ni Massa, il est certain que Williams n’a pas livré la marchandise et n’a pas donné à ses pilotes les moyens de s’exprimer convenablement pendant toute la fin de semaine.
La faute à une mauvaise gestion des pneus de la part de ses ingénieurs. Un problème qui n’a jamais été corrigé ni même un tantinet amélioré.
«J’ai connu un bon départ sur les pneus tendres, si bien que je roulais aussi vite que Daniel Ricciardo à un moment donné. Mais plus rien n’a fonctionné après mon deuxième arrêt avec les pneus médium», a expliqué Stroll, qui a répété dimanche son discours des deux jours précédents devant les journalistes.
« UN DÉSASTRE… »
La recrue de 18 ans a effectué sa première halte aux puits au 12e tour en optant à nouveau pour des gommes tendres. Chaussée de pneus médium qu’il devait obligatoirement utiliser pendant la course, sa monture s’est par la suite montrée capricieuse après son deuxième et dernier arrêt au 33e passage.
«Un week-end difficile, a-t-il décrit. Je ne comprends pas, on était incapables de rouler convenablement avec les pneus médium. À vrai dire, ç’a été un désastre. Je n’avais aucun rythme et il m’était impossible d’attaquer. «C’est après ce deuxième arrêt que ça s’est gâté...» Sa fin de course a été particulièrement laborieuse. Malgré ses efforts, où il a tenu tête au Suédois Marcus Ericsson pendant une bonne quinzaine de tours, il a été finalement incapable de lui résister.
Qui aurait cru qu’une Sauber, animée par l’ancienne génération du moteur utilisé par Ferrari l’an dernier, pouvait se payer une Williams?
«Ce n’est pas compliqué, on n’était pas rapides et plusieurs pilotes en ont profité», a enchaîné Stroll, qui se
dirige maintenant vers Monaco, où il est conscient de cet autre défi qui l’attend.
«Si c’est un circuit que je ne connais pas, s’est-il exclamé, ça devrait mieux aller qu’ici, en Espagne, puisque les conditions ne seront pas les mêmes. On n’aura pas à se soucier autant de nos pneus.»
FORCE INDIA LOIN DEVANT
L’écurie Williams a très mal paru à Barcelone face à sa concurrence directe, dont Force India, qui a vu ses pilotes Sergio Perez et Esteban Ocon terminer quatrième et cinquième, respectivement, après qu’ils eurent, il faut l’admettre, profité des abandons de Kimi Raïkkönen, Max Verstappen et Valtteri Bottas.
Cette équipe, faut-il, le rappeler, fait aussi appel, comme Williams, à une motorisation Mercedes et à un jeune pilote, en Ocon, qui n’a disputé que neuf courses de plus que Stroll en F1. Le jeune Français, âgé de 20 ans, a d’ailleurs inscrit le meilleur résultat de sa carrière.