Hamilton remet les pendules à l’heure

MONTMELO | La bataille a été intense, voire musclée par moments, mais le meilleur a gagné.

Victorieux dimanche à Barcelone, Lewis Hamilton a su remettre les pendules à l’heure après un faux pas, deux semaines plus tôt, en Russie, qui avait permis à Sebastian Vettel de se forger une avance de 13 points au classement des pilotes. Même si le triple champion du monde, détenteur de la position de tête, s’est fait piéger au premier virage par son rival allemand après le signal du départ, il s’est repris avec panache. Ce Grand Prix d’espagne aura été une autre occasion de constater qu’ils seront les seuls à prétendre à la succession de Nico Rosberg. Personne ne pourra en effet se mêler à leurs discussions pour le titre, pas même Valtteri Bottas, dont la course a été ruinée par un rare abandon chez Mercedes.

Les deux animateurs ont écrasé la concurrence. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu pour que Daniel Ricciardo, troisième, soit relégué à un tour.

Imaginez, sa Red Bull s’est en effet pointée à… 72 secondes derrière la Ferrari.

Ce podium est inespéré pour l’australien, un podium auquel il n’aurait probablement jamais accédé si, outre Bottas, Kimi Raïkkonën et Max Verstappen ne s’étaient pas accrochés à la sortie du premier virage.

Fort heureusement, Hamilton et Vettel ont su animer ce Grand Prix, sinon, cette course, à part quelques débats isolés, n’aurait été qu’un défilé, comme c’est souvent le cas à Barcelone.

« UN PRIVILÈGE »

«Mes roues ont légèrement patiné au départ et “Seb” en a profité pour me passer, a raconté le vainqueur. Par la suite, j’ai dû travailler très fort pour ne pas le laisser filer.

«Ce fut une belle bataille, comme ça devrait toujours l’être, a-t-il renchéri. C’est un privilège de l’affronter sur les circuits de F1.»

Le dernier chapitre de leur duel s’est écrit quand Hamilton a doublé son rival au 44e tour, au bout de la ligne droite, avant le premier virage.

Encore une fois la puissance du moteur Mercedes a servi sa cause au bon moment. Il lui fallait juste appuyer sur le... bouton.

Six tours plus tôt, la discussion avait été aussi très animée quand Vettel, à sa sortie des puits, avait repris sa première place malgré la présence de Hamilton, qui avait tenté, en vain, de le surprendre de l’extérieur. Les i mages nous montrent un léger contact entre les deux monoplaces, sans gravité, toutefois.

«Nous souhaitions que les pneus de Lewis se détériorent vers la fin pour le doubler, mais ça n’est pas arrivé», a expliqué Vettel, qui ne détient maintenant qu’une avance de six points au classement des pilotes.

«Ce qui me choque, toutefois, c’est que Mercedes se soit servi de Bottas pour me bloquer [avant son abandon]. Leur manoeuvre a réussi, car il m’a fait perdre beaucoup de temps.»

Vettel a concédé trois secondes et demie au gagnant quand le drapeau à damier a été déployé devant lui.