Changement de décor bénéfique
À épier P.K. Subban, match après match, depuis le début du tournoi printanier, c’est à se demander si certains joueurs du Canadien ont poussé un peu trop loin l’évaluation de leur ex-coéquipier.
Il a été échangé au terme d’une saison marquée par de nombreux bouleversements. On l’a accusé d’être en partie responsable de la déconfiture de l’équipe. Évidemment, l’excuse soulevée par les décideurs était, vous vous en souvenez sans doute, la perte de Carey Price.
Sauf qu’on a également pointé Subban du doigt au point de l’expédier dans une autre ville. Une transaction qui avait du sens à la suite de tout ce qu’on avait laissé filtrer sur le caractère et le comportement du défenseur. Bref, on n’avait pas apprécié sa fin de saison passée à l’infirmerie.
En conclusion, on l’a échangé parce qu’il ne cadrait pas dans l’environnement du Canadien.
TOUT BAIGNE AVEC P.K.
Bon, je veux bien croire que Subban est un athlète bien particulier. Que sa gestion du quotidien ne plaît pas à tout le monde. Mais, comment expliquer qu’il joue avec autant de brio à Nashville? Son compagnon de jeu Mattias Ekholm contribue largement aux succès de Subban, on ne peut pas le nier. Mais Subban ajoute des éléments qui font en sorte que les deux joueurs représentent l’un des meilleurs duos de défenseurs de la ligue.
En tous les cas, il n’y a pas de controverse. S’il y en a, le succès camoufle parfaitement bien toute forme de désaccord dans le vestiaire. Il fait son boulot et, pour le reste, les leaders de l’équipe doivent sûrement se charger de le ramener à sa place s’il dévie de la politique de l’équipe. On raconte aussi que Peter Laviolette a communiqué avec Michel Therrien, au cours de la saison, pour connaître les réactions de Subban quand on doit hausser le ton parce qu’il s’écarte du concept d’équipe.
Il faut croire que Laviolette a gagné son pari alors que d’autres ont échoué.
Peut-être également que les joueurs des Predators ont pris les grands moyens pour ne pas se laisser déranger par le style de vie bien particulier, et qui ne laisse personne indifférent, avouons-le, de Subban.
Mais, pour l’instant, tout baigne dans l’huile. Les Predators qui affrontaient les Ducks, hier soir, sont impressionnants. La défense se dresse comme un mur et Pekka Rinne n’a jamais été aussi rassurant devant son filet.
Un changement de décor peut parfois être bénéfique, dit-on. Mais se retrouver dans un vestiaire avec des pati- neurs capables de réagir devant l’adversité exerce également un impact important.
J’aimerais bien savoir quels sentiments habitent certains joueurs du Canadien, et sans doute certains décideurs de l’équipe, en observant Subban et les Predators. Rien à dire sur le comportement et sur le leadership de Shea Weber, qui a rempli son mandat et qui a répondu aux attentes… mais reconnaissons que le Subban que l’on voit à l’oeuvre présentement est étonnant.
DADONOV SE DÉBROUILLE BIEN
J’ignore si Marc Bergevin poursuit les négociations afin d’attirer Evgeny Dadonov au Centre Bell. Pour l’instant, le joueur russe se débrouille bien au Championnat du monde de hockey à Paris et à Cologne. Pourrait-il évoluer parmi les six meilleurs attaquants de l’équipe? Voilà la question. Trois saisons de 19, 23 et 30 buts dans la KHL avec la formation la mieux nantie ne sont pas nécessairement une garantie que Dadonov pourrait évoluer au sein des deux premières lignes d’attaque…
EN BREF
Les Oilers d’edmonton devront prendre une décision importante relativement à l’avenir de Jordan Eberle et de Ryan Nugent-hopkins. Si la haute direction croit que Leon Draisaitl, à qui on devrait offrir un contrat de plusieurs saisons, est avant tout un joueur de centre, comme on l’a vu pendant les séries éliminatoires, alors Nugent-hopkins à 6 millions de dollars par saison comme troisième joueur de centre fausse l’équation. Dans le cas d’eberle, il a été un joueur bien ordinaire au cours du tournoi printanier. Sûrement pas un joueur de 6 M$.
Quelle décision prendront les dirigeants des Islanders de New York dans le dossier Thomas Greiss qui a tenu des propos incendiaires sur twitter? La Ligue nationale va-t-elle réagir dans ce dossier? Le statu quo est impensable dans ce cas.
Ted Leonsis, le propriétaire des Capitals de Washington, a tenu à s’excuser auprès des partisans de l’équipe. Les mêmes excuses qu’il répète chaque saison depuis 2010 alors que Jaroslav Halak et le Canadien avaient éliminé son équipe. Les excuses ne passent plus à Washington, on veut des résultats concrets. Leonsis promet des changements majeurs. Déjà que Kevin Shattenkirk, T.J. Oshie, Justin Williams et Karl Alzner testeront le marché des joueurs autonomes sans compensation, le propriétaire n’est pas sorti du bois.