Le Journal de Quebec

Inutile de faire dans la dentelle

Mike Sullivan invite ses joueurs à tirer plus souvent au filet

- JONATHAN BERNIER

PITTSBURGH | Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Au lendemain de leur revers en prolongati­on, les Penguins ont compris que faire dans la dentelle ne serait pas la meilleure recette face aux Sénateurs.

«On est chanceux. On a de bons joueurs. Des joueurs avec du talent, de bonnes mains et une bonne vision du jeu. On aime ça, faire de beaux jeux. Mais, parfois, au lieu de chercher le beau jeu, on est mieux de garder les choses plus simples», a indiqué Marc-andré Fleury.

Limité à deux tirs au but lors de ce premier match de la finale de l’associatio­n de l’est, Sidney Crosby a été le premier à le reconnaîtr­e.

«Les Sénateurs se sont engagés à défendre leur territoire et ils ne dérogeront pas de cette philosophi­e. Alors, aussitôt que nous aurons l’occasion de tirer au filet, il faudra le faire. Et nous devrons nous battre davantage pour sauter sur les retours», a fait valoir le capitaine des Penguins.

Pour s’assurer que le message passe, Mike Sullivan a tenu une séance vidéo avant d’amener ses joueurs sur la patinoire du complexe d’entraîneme­nt des Penguins situé en banlieue de Pittsburgh, hier midi.

«On leur a montré des séquences du match d’hier (samedi) où ils auraient pu tirer au filet, mais ne l’ont pas fait, a expliqué l’entraîneur des Penguins. Et ça ne date pas que d’hier. C’est un phénomène que nous avons noté il y a déjà quelque temps.»

FORCER LA PRISE DE DÉCISION

Comme il l’avait souligné la veille, Sullivan n’est pas inquiet du défi que représente la défense hermétique des Sénateurs. Une fois de plus, il a soutenu que sa troupe avait obtenu suffisamme­nt de temps de possession en territoire ennemi pour générer des occasions de marquer. C’est simplement qu’elle a choisi de ne pas en profiter.

«Rien ne vient autant à bout d’une couverture qu’un tir au but. Ça force l’adversaire à prendre une décision et à réagir. S’il y a un moment d’hésitation ou si deux joueurs se lancent sur le même adversaire, c’est là que les occasions se manifesten­t.»

«Le défi que les Sénateurs présentent est différent de celui des Capitals, a lancé Crosby sur le même sujet. Eux aussi, ils ont des joueurs qui peuvent marquer. Cependant, ils attaquent par vagues. À certains moments, ils demeurent sur leurs positions, puis, à d’autres, ils foncent.»

DIFFICILE À RÉPÉTER

Dans le camp des Sénateurs, on s’attend à ce que les Penguins apportent quelques ajustement­s. Maintenir une couverture aussi étanche que lors de la première rencontre pourrait s’avérer un défi de taille.

«Ils vont sortir fort. Ils veulent certaineme­nt remporter ce deuxième match à la maison. C’est une équipe avec du caractère au sein de laquelle on trouve plusieurs leaders et des joueurs talentueux. On est mieux d’être prêt», a prévenu JeanGabrie­l Pageau.

S’il fallait que les Sénateurs remportent ce deuxième match, ce ne serait pas une sinécure pour les Penguins.

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L’entraîneur Mike Sullivan a rappelé hier à ses joueurs qu’ils devaient tirer davantage au filet s’ils voulaient donner du fil à retordre aux Sénateurs.

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