Le Journal de Quebec

Philosophi­es divergente­s

- JONATHAN BERNIER

PITTSBURGH | Avant le début de cette série, Guy Boucher a mentionné que son équipe venait sans doute de tenir son dernier entraîneme­nt. Pendant ce temps, les Penguins continuent de fouler la glace aux deux jours. Une stratégie qui leur fut payante, la saison dernière.

Elles ont beau se retrouver aux antipodes, ces deux façons de faire comportent chacune leur bon côté.

«Ça a été ma philosophi­e partout où je suis passé. On est rendus à 100 matchs. Il n’y a aucun sport qui est aussi exigeant en raison du nombre de rencontres, de répétition­s et de voyages, a indiqué Guy Boucher, il y a quelques jours. Je me rappelle à Tampa [en finale d’associatio­n, en 2011], il y a des gars qui portaient des masques d’oxygène entre les périodes. Le repos, c’est une arme.»

DE L’ÉNERGIE EN PROLONGATI­ON

Voilà, d’ailleurs, une autre façon de faire qui permet à Boucher d’obtenir le respect et la dévotion de ses ouailles.

«On aime mieux faire des séances vidéo et sur le tableau pour s’assurer de bien comprendre le plan de match. Sur la glace, on garde notre énergie pour les matchs, a indiqué Alexandre Burrows.

«À partir du troisième tour, les gars sont fatigués ou sont blessés. Ça devient difficile mentalemen­t de se pointer à l’aréna tous les jours et de compétitio­nner. Sans compter que les matchs se rendent parfois en prolongati­on», a fait valoir Derick Brassard.

Jusqu’à maintenant, les Sénateurs ont vu sept de leurs rencontres se prolonger au-delà des 60 minutes réglementa­ires. Le fait qu’ils en aient gagné six relève peut-être de cette énergie préservée.

SAISIR CHAQUE OCCASION

Véritable bourreau de travail, Sidney Crosby ne raterait une journée d’entraîneme­nt pour rien au monde.

«Il y a toujours de petits détails à corriger. Chaque adversaire a ses tendances. C’est important de les revoir. Et comme les possibilit­és d’entraîneme­nts sont plus rares [en séries éliminatoi­res], je souhaite profiter de chacune des occasions», a expliqué le capitaine des Penguins.

Marc-andré Fleury s’inscrit également de ce côté.

«J’adore être sur la glace. J’aime ça recevoir des rondelles, avoir chaud, bouger, faire quelque chose dans ma journée. Ça a bien fonctionné jusqu’ici, alors ce n’est pas le temps de changer.»

Newspapers in French

Newspapers from Canada