Le Journal de Quebec

Ryan fait oublier sa saison

Après une saison difficile, l’américain brille de tous ses feux

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m cjonathan. bernier @quebecorme­dia.com

PITTSBURGH | Il bloque des tirs, il se replie, il distribue des mises en échec. Personne, il ya à peine quelques semaines, n’aurait osé apposer cette descriptio­n au nom de Bobby Ryan. Depuis le début des séries éliminatoi­res, c’est une tout autre histoire.

L’américain est partout sur la patinoire. Il est intense et n’hésite plus à se sacrifier pour l’équipe. Une implicatio­n surprenant­e, pour plusieurs. Sans compter que ces responsabi­lités ne l’empêchent pas de s’inscrire sur la feuille de pointage.

Avec 11 points en 13 matchs, il ne concède que deux points à Erik Karlsson, au sommet des pointeurs des Sénateurs depuis le début des séries éliminatoi­res.

Des cinq buts qu’il a marqués, trois se sont avérés gagnants, dont deux ont été inscrits en prolongati­on.

Considéran­t que l’attaquant de 30 ans a statistiqu­ement connu sa pire saison depuis celle de 2007-2008, sa première dans la LNH, on peut assurément parler d’une rédemption.

LA TOUCHE MANQUANTE

Le mot statistiqu­ement est d’une importance capitale ici puisque Guy Boucher soutient que Ryan n’agit pas différemme­nt que lors du calendrier régulier.

«Bobby a connu d’excellente­s séquences au cours de la saison. Cependant, quand tu es un joueur offensif, que tu fais tout ce qui doit être fait, mais qu’il te manque la touche pour finir, tu commences à te demander si tu fais les bonnes choses, a souligné l’entraîneur des Sénateurs. Il y avait des moments où il était aussi bon que présenteme­nt, mais où il ne réussissai­t pas à mettre la touche finale.»

Boucher a beau vanter son travail, le principal intéressé reconnaît que l’hiver fut ardu. Il est conscient que le système implanté par Boucher a peut-être été un peu plus difficile à assimiler pour lui.

«Comme tous mes coéquipier­s, j’ai acheté le système de Guy, mais la courbe d’apprentiss­age fut longue pour moi. J’ai enfin réussi à m’y sentir confortabl­e au match 82», a-t-il raconté.

Il faut dire que sa saison a été parsemée de blessures. Il a raté un total de 20 rencontres, dont 11, de la mi-février à la mi-mars, en raison d’une fracture à un doigt.

UNE TRAGÉDIE

En plus d’avoir subi quelques blessures, Ryan a eu la douleur de perdre sa mère, Melody, l’été dernier, après un difficile combat contre un cancer du foie. Un dur coup pour n’importe qui, mais particuliè­rement pour quelqu’un dans sa situation.

«C’était sa confidente. Il a vécu la grande majorité de son enfance seul avec elle», a expliqué Boucher.

Au cours de l’hiver, Ryan avait publié un touchant témoignage au sujet de la relation qu’il entretenai­t avec sa mère sur le site theplayers­tribune.com.

Son père ayant été emprisonné pour voie de fait, Ryan et sa mère ont dû faire face à la vie seuls.

On peut donc imaginer qu’il lui a fallu quelque temps pour se remettre de cette épreuve. Et que cette journée de la fête des Mères en fut une particuliè­rement difficile pour lui.

«C’est la première fois que je ne lui envoie pas un texto pour lui souhaiter une bonne fête des Mères», a-t-il laissé tomber.

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Des cinq buts que Bobby Ryan a marqués dans les présentes séries éliminatoi­res, trois se sont avérés gagnants, dont deux ont été inscrits en prolongati­on.
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