Le Journal de Quebec

Après la crise, le congrès

- karine gagnon Chroniqueu­se municipale

Hier encore, Démocratie Québec envisageai­t de tenir à huis clos son congrès annuel, dimanche. Une aberration pour un parti en manque cruel de visibilité et d’appuis, et dont la chef prône ad nauseam la transparen­ce et les valeurs démocratiq­ues.

Un congrès s’avère l’occasion par excellence, pour les membres d’un parti, de faire connaître leur point de vue et d’en débattre, exercice des plus démocratiq­ue. Mais plus encore, cet événement représente une belle opportunit­é, pour un parti d’opposition et sa chef Anne Guérette, de se faire connaître davantage auprès des électeurs.

C’est vrai sur la scène municipale, au même titre que provincial­e. Voyez la visibilité dont a bénéficié Québec solidaire la semaine dernière, à l’occasion de son congrès annuel. Et c’est d’autant plus vrai, pour DQ, dont le congrès se déroule dimanche, à quelques mois des prochaines élections municipale­s.

La chef m’indiquait hier, en entrevue, qu’on y présentera­it le programme et le plan de mobilité pour Québec, sur lesquels les membres planchent depuis des mois. Elle m’a parlé d’un moment important, d’un moment charnière même «où les membres vont s’entendre et voter ensemble sur le coeur de la vision qui les unit».

MANQUE DE CONFIANCE

Sachant cela, comment les dirigeants du parti ont-ils seulement pu envisager cette possibilit­é d’exclure ainsi les médias du congrès?

Selon ce qui était prévu jusqu’à hier, le congrès était réservé aux membres seulement, et les journalist­es n’étaient invités que pour un point de presse en fin d’après-midi. Ils n’auraient donc pas pu écouter les débats ni en rapporter la teneur à la population.

«J’ai des gens qui sont responsabl­es de l’organisati­on, on en a discuté ensemble et j’ai demandé que notre congrès soit accessible aux médias, a expliqué Mme Guérette en fin de journée. Donc, ils seront invités parce que c’est dans le respect de nos valeurs d’ouverture et de transparen­ce. Tout le monde est d’accord, et c’est comme ça qu’on va procéder finalement.»

UNE CERTAINE DÉSORGANIS­ATION

Tout est bien qui finit bien, mais l’épisode dénote néanmoins une certaine désorganis­ation et un manque de confiance. La situation devra se corriger rapidement si on souhaite s’attirer la confiance d’un grand nombre d’électeurs.

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