Le jeune kamikaze était animé d’un désir de vengeance
MANCHESTER | (AFP) L’auteur de l’attentat suicide de Manchester a baigné dans un contexte familial djihadiste et était animé par un désir de «vengeance», selon des proches.
Mercredi, les autorités ont affirmé que tout un réseau semblait avoir oeuvré autour de Salman Abedi, 22 ans. Le jeune kamikaze a fait 22 morts à la sortie d’un concert d’ariana Grande au Manchester Arena, au Royaume-uni.
Huit personnes étaient d’ailleurs toujours placées en garde à vue hier.
Son père Ramadan, arrêté mercredi, était membre du Groupe islamique combattant libyen (GICL) très actif dans les années 1990 et hostile au régime de Mouammar Kadhafi, selon un responsable de la sécurité libyen.
RÉFUGIÉ À LONDRES
Traqué par le régime Kadhafi, comme les autres membres du GICL, Ramadan Abedi avait trouvé refuge en GrandeBretagne, d’abord à Londres, puis à Manchester, où la famille s’est installée dans la banlieue modeste de Fallowfield.
Les Abedi ont fréquenté la mosquée locale de Didsbury. Ramadan y faisait l’appel à la prière, et l’un des frères Abedi, Ismael, 23 ans, arrêté par la police immédiatement après l’attentat selon les médias britanniques, y avait fait du bénévolat.
PROBLÈMES DE COMPORTEMENT
Salman Abedi, 22 ans, était un jeune homme «plutôt à l’écart, tranquille et réservé», a dit un porte-parole de la communauté libyenne à Manchester.
«Les gens savaient qu’il avait des problèmes de comportement, on dit dans la communauté qu’il buvait de l’alcool et fumait de l’herbe», a-t-il assuré.
L’une des motivations d’abedi pourrait avoir été le désir de vengeance après la mort en mai 2016 d’un ami poignardé par un groupe de jeunes Britanniques, selon un proche à Tripoli, en Libye.
Selon les médias, l’ami présumé de Salman, Abdul Wahab Hafidah, avait été pourchassé puis tué par un groupe de jeunes.